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MORDORÉ, -ÉE, adj.
A. − Qui est d'un brun chaud à reflets dorés.
1. [En parlant d'une chose] Cuir, drap mordoré; feuillage mordoré; frondaisons, montagnes mordorées. Sur le sable ardent (...) les élytres mordorés des scarabées sèment des morceaux de métal (Faure,Hist. art,1909, p.43).Regarni l'intérieur en peau mordorée et mis les armes dessus (Grandjean,Orfèvr. XIXes.,1962, p.12).
2. [En parlant d'une couleur] Roux, vert mordoré. D'un rouge cerise ou mordoré (Lapparent,Minér.,1899, p.549).Ces qualités optiques greffées sur sa chaude teinte mordorée [du sphène ou titanite] en font une gemme très originale et attirante (Metta,Pierres préc.,1960, p.95).
[P. méton.] Les plateaux de table en marqueterie qu'il [Émile Gallé] jonchait des dépouilles d'un automne mordoré (L. Febvre,Combats pour hist.,1935, p.46).
Emploi subst. masc. Avec le mélange de ces deux mordants [l'acétate d'alumine et l'acétate de fer], à différentes proportions, [on obtient] les amaranthes, les mordorés, les bruns et les puces (Berthollet,Art teint.,t.1, 1804, p.12).Le mordoré est une couleur sérieuse (Ac.1835, 1878).Dès le soir tombé les chevreaux se métallisent, et nous voyons ressusciter le mordoré, les cuirs aux reflets d'acier ou de platine (Le Monde,25 oct. 1951, p.9, col.4).
B. − P. ext. Qui a des reflets brun rouge. Les villes gorgées de dormeurs et les rues vides avec les alignements de becs de gaz dressés dans les flaques mordorées des rues goudronnées (Giono,Poids du ciel,1938, p.58).
REM.
Mordorure, subst. fém.a) Couleur mordorée. Sur la mordorure d'un fond de cuir brun, ramagé de fleurs d'or, dit cuir de Cordoue (...), la Sainte Vierge se détache portant son divin Bambino (Journ. offic.,13 mars 1874, p.1950, col. 1 ds Littré Suppl. 1877).Un tableau de Le Sidaner est (...) une progression de gammes (...) de gris résultant de tonalités ardentes, de blancs à la fois radiants et sourds, de mordorures verdissantes où se fige une clarté morte (Mauclair,De Watteau à Whistler,1905, p.250).[P. méton.] Il fallait revoir le parc qui croulait sous ses frondaisons mourantes, qui s'effondrait sous les mordorures ardentes de l'automne (La Varende,Trois. jour,1947, p.344).b) Reflets dorés, chatoyants. La nuance de sa robe s'éclairait, s'animait de fugaces mordorures, comme si la caresse du soleil eût laissé là de grosses gouttes de lumière (Genevoix,Dern. harde,1938, p.154).
Prononc. et Orth.: [mɔ ʀdɔ ʀe]. Ac. 1798: mordore; dep. 1835: -ré. Étymol. et Hist. 1. 1669 more doré subst. «tissu teint de brun rouge» (Règlement sur les manuf., août ds Littré); 2. a) 1771 mordoré adj. «qui est d'un brun rouge à reflets dorés» (Barbier de Montault, Inv. des châteaux appartenant aux Peyrusse des Cars, p.52: veste et culotte de cotton mordoré); b) 1778 subst. masc. «couleur mordorée» (Buffon, Hist. nat., Oiseaux, t.4, p.366). Comp. de more, var. de maure* «habitant de Mauritanie» et de doré*. Fréq. abs. littér.: 74. Bbg. Lenoble-Pinson (M.). Le Lang. de la chasse. Bruxelles, 1977, pp.265-267.