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MALANDRIN, subst. masc.
HIST. Membre des bandes de pillards qui ravageaient la France au xives. Qui nous protégera contre les Anglais, les Navarrois, (...) et tous les malandrins qui courent la campagne? (Mérimée,Jacquerie, 1828, p. 17).Tout avait passé sur ce noir pays [la Bretagne] (...) les routiers, les malandrins, les grandes compagnies, René II (...) le «bon duc de Chaulnes» branchant les paysans sous les fenêtres de madame de Sévigné (Hugo,Quatre-vingt-treize,1874, p. 7).
P. ext., vieilli ou littér. Brigand, voleur de grand chemin, mauvais garçon. Habile, joyeux, petit malandrin; attaque, repaire de malandrins; être détroussé par un malandrin; (contrée) mis(e) à sac par des malandrins; se conduire comme un malandrin. Des bandes sillonnent, comme des courants, le flot des curieux: monômes d'étudiants, files de malandrins conduits par des jeunes gens du faubourg (Martin du G.,J. Barois,1913, p. 401).Il courut chez lui, trouva la grande maison familiale vide et pillée. Les gens avaient cassé les vitres. Des malandrins avaient volé les meubles. Plus personne, pas même un domestique (Van der Meersch,Invas. 14,1935, p. 446).Il arrive que des voisins (...) tirent des coups de feu sur les ombres de ces malandrins nocturnes (Bariéty, Coury,Hist. méd.,1963, p. 612).
En appos. avec valeur d'adj. Oh! tant qu'on le verra trôner, ce gueux, ce prince, Par le pape béni, monarque malandrin, (...) Je ne fléchirai pas! (Hugo,Châtim.,1853, p. 428).Et Turc à la face camuse sert son dieu Lafolie contre les dieux malandrins (A. France,Anneau améth.,1899, p. 164).
Prononc. et Orth.: [malɑ ̃dʀ ε ̃]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. Fin xives. «bandit, voleur» (Froissart, Chron., éd. G. Raynaud, t. 10, p. 177: Or regardés de la nature des malandrins de ce païs [Naples]). Empr. à l'ital. malandrino «id.» (dep. 1remoitié du xives., Bartolomeo da S. Concordio ds Batt.; déjà lat. médiév. malandrenus en 1280 à Venise ds Du Cange), dér. du lat. malandria «espèce de lèpre» (d'où ital. malandra «plaie qui se forme au jarret du cheval», xvies. ds Batt., et fr. malandre*): le sens originel a prob. été «mendiant lépreux» (cf. lat. médiév. malandresus en 1362, lettre de Jeanne reine de Naples aux Marseillais ds Du Cange). V. FEW, loc. cit., et Cor.-Pasc. Fréq. abs. littér.: 38. Bbg. Hope 1971, p.43. _ Kohlm. 1901, p.49. _ Sain. Sources t.2 1972 [1925], p.89. _ Sar. 1920, p.53. _ Wind 1928, p.201.