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MÉNADE, subst. fém.
A. − MYTH. GR. Nymphe champêtre qui participait aux célébrations des fêtes de Bacchus:
1. Bacchus vient derrière elle, sur un char très bas, mollement tiré par des lynx. Gras, imberbe et des pampres au front, il passe en tenant un cratère d'où déborde du vin. Silène, à ses côtés, chancelle sur un âne. Pan aux oreilles pointues souffle dans la syrinx; les mimallonéïdes frappent des tambours, les ménades jettent des fleurs, les bacchantes tournoient la tête en arrière, les cheveux répandus. Flaub., Tentation, 1874, p. 147.
Représentation picturale de cette nymphe. Les bacchantes et les ménades [de Poussin] ont la chasteté de l'art même quand elles sont nues, et leur ivresse pourrait folâtrer autour d'un sarcophage antique (Gautier, Guide Louvre, 1872, p. 174).
B. − Femme qui se laisse emporter par ses passions. À quel vertige avait-elle cédé? À quelle ivresse avait-elle pu consentir, la petite ménade? (La Varende, Tourmente, 1948, p. 150):
2. Bien entendu, Ravel allait participer, le 29 mai 1913, à cette mémorable bataille du Sacre, comparable, au moins pour la véhémence, à la bataille d'Hernani. Tandis que Florent Schmitt apostrophait d'une voix tonnante «les grues du seizième», Ravel lui-même était aux prises avec une de ces belles ménades qui se laissait aller à le traiter de «sale Juif», parce qu'il l'avait priée courtoisement de se taire... Roland-Manuel, Ravel, 1938, p. 123.
Prononc. et Orth.: [menad]. Ac. 1694 et 1762: me-; 1718, 1740 et dep. 1798: mé-. Étymol. et Hist. 1. 1546 mythol. gr. «nymphe champêtre» les Nymphes Mainades (F. Colonna, Discours du songe de Poliphile, fo62 vo[Club des Libr. de France] ds Quem. DDL t.12); 1564 menades (Rabelais, Cinquième Livre, éd. Ch. Marty-Laveaux, XXXIX, p. 151); 2. 1690 «femme qui a l'esprit troublé» (Fur.). Empr. au lat. maenas, -adis «bacchante», lui-même du gr. μ α ι ν α ́ ς, -α ́ δ ο ς adj. «agité de transports furieux» d'où comme subst. désignait les bacchantes qui, dans les fêtes en l'honneur de Bacchus, s'abandonnaient aux transports furieux; μ α ι ν α ́ ς est dér. de μ α ι ́ ν ε σ θ α ι «être fou» en partic. en parlant des transports bacchiques. Fréq. abs. littér.: 37.