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LÉGISTE, subst. masc.
Spécialiste des lois. Compliquer les lois pour les faire débrouiller par les légistes, c'est se donner un mal pour prendre la peine de le guérir (Say, Écon. pol.,1832, p. 125).Les députés, qui ne sont pas nécessairement légistes, sont excusables (Clemenceau, Vers réparation,1899, p. 504):
1. À l'idée de se voir enterré dans une étude, Benjamin [Disraëli] se cabra. « Le barreau! peuh! Textes de lois et mauvaises plaisanteries jusqu'à quarante ans et pour finir, si tout va bien, la goutte et le titre de baronet. D'ailleurs pour réussir dans ce métier il faut être un grand légiste, et pour devenir un grand légiste il faut renoncer à être un grand homme (...). » Maurois, Disraëli,1927, p. 27.
HIST. Conseiller juridique du pouvoir royal sous l'Ancien Régime, plus spécialement sous les Capétiens, et qui employèrent toutes les ressources du droit pour justifier et accroître l'autorité de la monarchie, notamment contre la féodalité. Philippe le Bel s'appuya sur les légistes (Ac.1935).Doué d'une mémoire prodigieuse, il connaissait à fond les « coutumes du royaume » et disait le droit comme le meilleur légiste du temps (Grousset, Croisades,1939, p. 193):
2. Après que nos rois, dans l'intérêt de leur pouvoir, eurent organisé sous le nom de parlements des tribunaux permanents et en dernier ressort, qui se qualifiaient de cours souveraines, ils en vinrent à craindre l'esprit d'indépendance de ces corps de légistes, qui leur avaient servi à abattre la féodalité. Cournot, Fond. connaiss.,1851, p. 437.
Emploi adj. Médecin* légiste.
Prononc. et Orth. : [leʒist]. Att. ds Ac. dep. 1694; 1718, 1740; l's se prononce. Étymol. et Hist. Ca 1210 logistre, legitre (Guiot de Provins, Bible, éd. J. Orr, 581 et 2402); fin xiiies. legiste (Jean de Meun, Testament, 617 ds Rose, éd. Méon, t. 4, p. 32). Empr. au lat. médiév.legista « homme de loi » (1188 ds Nierm.), dér. de lex, legis « loi ». Fréq. abs. littér. : 116. Bbg. Quem. DDL t. 8. - Wolf (H.J.). It. romanista, quattrocentista... Rom. Forsch. 1972, t. 84, p. 317.