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JUDAÏQUE, adj.
A. − Qui concerne les juifs, qui leur appartient. Synon. usuel juif.Civilisation, religion judaïque; société, secte judaïque; âme, esprit, coutume, préjugé judaïque; (les) Antiquités judaïques (de Flavius Josèphe). Par l'idée de médiation, le christianisme est grec. Par la notion d'historicité, il est judaïque (Camus, Homme rév.,1951, p. 235).La culture générale se définit surtout par rapport aux modèles les plus raffinés de la tradition humaniste d'origine judaïque, romaine et hellénique (Dumazedier, Ripert, Loisir et cult.,1966, p. 296).V. courbe II A, Péladan, Vice supr., 1884, p. 105 et gnose ex. 1 :
1. L'intolérance judéophobe, endémique en certaines régions, a par ses violences fait émigrer des juifs en masse, quand il se pouvait, vers des régions plus hospitalières et modifié souvent la carte du monde judaïque... Weill, Judaïsme,1931, p. 53.
Péj. [P. allus. au reproche de légalisme fait aux juifs] Qui s'attache à la lettre et non à l'esprit :
2. Madame Martin (...) demanda ce qu'il y avait de réellement vrai dans cette histoire. Vence répondit qu'il ne fallait pas chercher à le savoir. (...) et qu'on ne devait pas prendre les aventures qu'il (...) contait au sens littéral et judaïque. France, Lys rouge,1894, p. 86.
B. − En partic. Qui concerne le judaïsme, qui lui appartient. Monothéisme judaïque; institutions, lois judaïques. Les rites du culte judaïque (Thierry, Récits mérov., t. 2, 1840, p. 328).L'attente sensible et judaïque du Messie (J. Vuillemin, Essai signif. mort,1949, p. 263).
Prononc. et Orth. : [ʒydaik]. Étymol. et Hist. 1. 1414 judeique « qui appartient aux juifs » (Laurent de Premierfait, Decameron, BN 129, fo19 vods Gdf. Compl.); ca 1450 judaïque (Mistere du Viel Testament, XLI, 40707, t. 5, p. 175); 2. 1648 péj. « trop étroitement attaché à la lettre » (Pascal, Lettre de Pascal et de sa sœur Jacqueline à Mme Périer ds Œuvres compl., éd. L. Lafuma, p. 274b). Empr. au lat.judaicus « qui concerne les juifs, judaïque », et celui-ci au gr. Ι ο υ δ α ι ̈ κ ο ́ ς « id », dér. de Ι ο υ δ α ι ̃ ο ς (juif*). Fréq. abs. littér. : 60.
DÉR. 1.
Judaïquement, adv.,vieilli. D'une manière judaïque. Schwob avait une âme distinguée, exempte de toute tare secrète, et une sentimentalité judaïquement normale (L. Daudet, Entre-deux-guerres,1915, p. 26).Péj. D'une manière trop littérale, à la lettre. Un serment est toujours sacré dans ce monde théâtral, même de la Régence; on l'observe judaïquement (Sainte-Beuve, Prem. lundis, t. 2, 1869, p. 398).Il ne faut pas interpréter judaïquement, au sens étymologique, ce mot de M. Renan (Langlois, Seignobos, Introd. ét. hist.,1898, p. 91).[ʒydaikmɑ ̃]. 1resattest. a) 1636 « d'une manière judaïque » (Monet), b) 1764 péj. (Turgot, Œuvres, éd. Daire, t. 1, p. 485 ds Gohin, p. 252 : clause entendue judaïquement); de judaïque, suff. -ment2*.
2.
Judaïcité, subst. fém.a) Ensemble des juifs. Jusqu'aux temps modernes, malgré les querelles, les inégalités de condition et de culture, malgré la diversité des influences ethniques, des climats et des latitudes, malgré l'éclosion de quelques sectes, elle [l'unité d'Israël] a été à peu près sauvegardée dans toute la judaïcité (Weill, Judaïsme,1931, p. 224).La judaïcité d'Afrique du Nord est l'une des plus anciennes qui soit (...). Si bien qu'on doit attribuer aux Juifs maghrébins une origine en grande partie indigène (M. Catane, Les Juifs dans le Monde, Paris, Albin Michel, 1962, p. 215).b) Synon. de judéïté, judaïté. (Ds Pt Rob., Lar. encyclop. Suppl. 1975).Affirmer sa judaïcité (Revue juive de Lorraine, Nancy, juin 1980, p. 6).[ʒudaisite]. 1resattest. a) 1931 « ensemble des juifs » (Weill, op. cit., p. 8), b) 1965 « fait d'être juif » (Le Monde, 11 juill. ds Gilb.); de judaïque, suff. -(i)té*.