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INANIMÉ, -ÉE, adj.
Qui n'est pas animé. Anton. animé.
A. − Dans le domaine physique
1. [En parlant d'une chose]
a) Qui, par nature, ne jouit pas de la vie. Matière, chose inanimée. Objets inanimés, avez-vous donc une âme Qui s'attache à notre âme et la force d'aimer? (Lamart., Harm.,1830, p. 392).Ces créatures inanimées que sont les beautés de la nature (Proust, Prisonn.,1922, p. 70).
Emploi subst. masc. à valeur de neutre. Ce saut mystérieux de l'inanimé à l'animé qui est contraire à toutes les données de l'expérience humaine (J. Rostand, La Vie et ses probl.,1939, p. 193).
LING. [Dans la catégorie du genre naturel, on oppose le genre inanimé au genre animé (articulable, éventuellement, selon les langues, en masculin/féminin)] Genre inanimé, p. ell. l'inanimé. Genre équivalent au neutre naturel. Certaines langues, faisant état d'une classification entre êtres doués de vie et êtres sans vie apparente, distinguent (...) un genre inanimé qui correspond au neutre naturel (Mar. Lex.1933, p. 86).Un inanimé. Être appartenant à la classe de ce qui n'est pas doué de vie ou considéré comme tel. On utilisera, pour introduire l'énoncé de la condition d'emploi (...) : [Le sujet désigne un ... inanimé] (Projet de fascicule des Normes, Nancy, C.N.R.S.-T.L.F.,[1972], p. 10).
b) P. ext. [En parlant d'un espace] Où ne se manifeste aucun être vivant, aucun signe de vie. Et nul bruit ne sortait de l'ombre inanimée (Hugo, Légende, t. 6, 1883, p. 333).
2. [En parlant d'un être vivant ou de l'une de ses parties constituantes]
a) Qui a perdu la vie. Il s'assit auprès des restes inanimés du guerrier blanc (Chateaubr., Natchez,1826, p. 496).Dans vingt-quatre heures je serai couché dans ce lit, mort, les yeux fermés, froid, inanimé, disparu (Maupass., Contes et nouv., t. 2, Lâche, 1884, p. 918).
b) Dont l'immobilité momentanée semble être le signe de la disparition de la vie. Tomber inanimé. Il paraît qu'on me ramassa, inanimé, au jour levant, auprès d'une tombe (Maupass., Contes et nouv., t. 2, Morte, 1887, p. 1137).Son visage devenait fixe, son regard inanimé (Martin du G., Thib., Pénitenc., 1922, p. 793).
B. − Au fig. Qui manque de vivacité, d'entrain.
[En parlant d'une pers.] Je suis inanimé, stupide, absolument privé d'enthousiasme (Bloy, Journal,1899, p. 330).
[En parlant de l'existence ou d'une activité humaine] Au lieu d'un style faible, inanimé, sans couleur, sans mouvement, sans mélodie, on y emploie un style vif, élégant, nombreux, riche en images (Marmontel, Essai sur rom.,1799, p. 346).La fête eut lieu, triste, inanimée, languissante (Courier, Pamphlets pol., Pétition pour vill., 1822, p. 139).
REM.
Inanimer (s'), verbe pronom.,rare. Devenir inanimé. Il faut qu'il [l'ordre de saint Benoît] recrute des artistes pour rénover l'art religieux qui s'inanime (Huysmans, Oblat, t. 1, 1903, p. 86).
Prononc. et Orth. : [inanime]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1529 corps materiels et inanimez (G. Tory, Champfleury, fo20 rods Gdf. Compl.); 1665 fig. (Racine, Alexandre, II, 2 : un peuple sans vigueur et presque inanimé). Dér. de animé*; préf. in-1*. Fréq. abs. littér. : 380. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 722, b) 476; xxes. : a) 487, b) 450. Bbg. Delb. Matér. 1880, p. 174.