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HÉBERGER, verbe
I. − Emploi trans.
A. − Qqn héberge qqn.Accueillir (chez soi) provisoirement. Synon. loger, recevoir.On pourrait partager sa maison avec des étrangers (...) on héberge des parents, des amis; ce sont là des proches fantômes qui effleurent à peine notre vie (Chardonne, Claire,1931, p. 128) :
... j'obtins pourtant du gardien de l'hôtel qu'on m'y hébergeât; il accepta de m'y préparer une chambre des plus agréables. Lui-même ne logeait pas dans l'hôtel (...). Quant aux repas de midi et du soir, il m'avoua qu'il serait assez difficile de les varier... Gide, Feuillets,1949, p. 1107.
B. − Qqc. héberge qqn/qqc.Offrir un abri provisoire à. Une ancienne maison religieuse, à présent transformée en hôtel, nous hébergea (Gide, Immor.,1902, p. 400).Cette première rue à droite doit héberger, le matin, un marché aux légumes (Farrère, Homme qui assass.,1907, p. 135).
[L'obj. désigne un animal] L'immense volière centrale qui porte cet avertissement : « Danger : n'approchez pas des barreaux », héberge des vautours de l'Irak à yeux de chat (Morand, Londres,1933, p. 131).
II. − Emploi intrans., vx
A. − Qqn héberge.Loger provisoirement. À Tarbes, j'aurais voulu héberger à l'hôtel de l'Étoile, où Froissart descendit avec messire Espaing de Lyon (Chateaubr., Mém., t. 3, 1848, p. 560).
Rem. On relève en ce sens un emploi pronom. rare. Un soir un garçon vint s'héberger. Il portait à sa prétendue, à Allègre, les dorures des noces (Pourrat, Gaspard, 1925, p. 279).
B. − Qqc. héberge, au fig.Se trouver quelque part un certain temps. Les cinq oiseaux qui l'annoncent [le printemps], l'hirondelle, le loriot, le coucou, la caille et le rossignol, arrivent avec des brises qui hébergent dans les golfes de la péninsule armoricaine (Chateaubr., Mém., t. 1, 1848, p. 59).
Prononc. et Orth. : [ebε ʀ ʒe], (il) héberge [ebε ʀ ʒ]. Att. ds Ac. dep. 1694; ds Ac. 1694-1740 : heberger. Conjug. : prend un e devant a et o : j'hébergeai(s), nous hébergeons. Étymol. et Hist. 1. Ca 1050 herberger « loger (quelqu'un) chez soi » (Alexis, éd. Chr. Storey, 217); 1180-90 hebergier (A. de Paris,, Alexandre, II, 2884 in Elliott Monographs, 37, p. 65); 2. ca 1225-30 herbergier « accueillir, recevoir sur son sol » (G. de Lorris, Rose, éd. F. Lecoy, 476); 3. a) 1235 hierbegier « construire un édifice » (Villard de Honnecourt, éd. H.R. Hahnloser (1972), p. 81, 34a); b) 1580 s'héberger « s'adosser sur un mur mitoyen (en parlant d'une maison) » (Coutumes de Paris ds Nouv. Coutumier Général, éd. Ch. A. Bourdot de Richebourg, t. 3, p. 44b). Empr. à l'a. b. frq. * heribergôn « loger, camper (d'une armée) » (sens encore très vivant en a. fr., cf. T.-L. et Gdf.), qui correspond au germ. occ. *haribergôn (v. auberge), cf. m. néerl. herbergen « loger »; a. h. all. heribergôn « id. »; m. h. all. herbergen; all. beherbergen « id. ». On a également un lat. médiév. heribergare « procurer le gîte aux guerriers » (811 ds Nierm.) et « ériger des habitations » (1187, ibid.). Fréq. abs. littér. : 136. Bbg. D'Arbois de Jubainville (H.). La Lang. franque. Romania. 1872, t. 1, pp. 129-145.