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FRANCISER, verbe trans.
A.− Rendre français; donner un caractère français à quelque chose ou à quelqu'un. Excuser la manière dont nous fûmes francisés (Barrès, Appel soldat,1900, p. 357):
Après s'être fait d'abord tout grec et tout latin, on s'est jeté ensuite dans un excès opposé, et chez nous, par exemple, on était venu à tout franciser, sentiments et costumes... Sainte-Beuve, Portr. contemp.,t. 5, 1846-69, p. 325.
Emploi abs. [À propos de Salammbô] Fallait-il embellir, atténuer, franciser! (Flaub., Corresp.,1862, p. 56).
Emploi pronom. Devenir français; prendre un caractère français. Londres se francise; mais ce n'est qu'imperceptiblement (Taine, Notes Paris,1867, p. 304).
B.− Spécialement
1. DR. MAR. Octroyer la francisation à un navire. L'article 219 du Code des Douanes précise à quelles conditions un navire peut être francisé (Le Clère1960, s.v. francisation).
2. LINGUISTIQUE
a) Donner une forme française à un mot d'une langue étrangère. Il [Baldassarino de Belgiojoso] avait francisé son nom en Balthasard de Beaujoyeulx (Brillant, Probl. danse,1953, p. 193).
Emploi pronom. [Le suj. désigne un mot] Prendre une forme française. Lorsque le mot [anglais] entre par l'écriture, il se francise à la fois de forme et de prononciation (Gourmont, Esthét. lang. fr.,1899, p. 84).
b) Introduire, répandre la langue française dans un lieu où elle n'est que peu ou pas parlée; faire parler français. L'instruction primaire inorganisée ne francisa pas les enfants [dans les Pays-Bas autrichiens] (Brunot t. 11, p. 171).
Emploi abs. L'instituteur était souvent obligé (...) de (...) donner des explications en patois (...). Il s'efforçait de franciser (L. Febvre, Combats pour hist.,Lang. en fr. xviiies., 1926, p. 186).
REM.
Francisant, subst. masc.,néol. Celui qui adopte les façons de faire françaises : Chez beaucoup de Hollandais (...) il y a de l'air, du naturel (...) qui rendent (...) dans l'Art du Nord, le Français ou le Francisant (...) faciles à distinguer de ses voisins germaniques (Toulet,Notes art.,1920,p. 122).Ce subst. pourrait également être employé au sens de « spécialiste de la langue française » (sur le modèle de arabisant, p. ex.). La proposition en a été faite, tandis que certains linguistes, comme R.-L. Wagner, suggéraient d'adopter le terme franciste (sur le modèle de germaniste, p. ex.) cf. Dupré 1972.
Prononc. et Orth. : [fʀ ɑ ̃size], (il) francise [fʀ ɑ ̃si:z]. Ds Ac. 1740-1932. Étymol. et Hist. Av. 1544 (C. Desperiers, Nouvelle, XVI, éd. P. L. Jacob, p. 99). Dér. du rad. de français*; suff. -iser*. Fréq. abs. littér. : 39. Bbg. Quem. DDL t. 11.