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FORFANTERIE, subst. fém.
A.− Caractère d'une personne qui se montre impudemment vantarde. Il [Leudaste] avait plus d'audace et de forfanterie que de finesse d'esprit et de véritable habileté (Thierry, Récits mérov.,t. 1, 1840, p. 198).Remarquez qu'en fait de bravoure il n'y a plus la moindre forfanterie chez les Polonais, tant ils sont réellement et sérieusement braves (Balzac, Cous. Bette,1846, p. 362).
B.− Acte, parole de fanfaron, de vantard. Synon. fanfaronnade :
Quelque peu pris au dépourvu, le bon Croquebol balança, partagé entre le cri insurgé de sa conscience irréprochablement pure, et ce besoin de forfanterie, de hâblerie, de vantardise ingénue, propre à tout soldat qui se respecte. Courteline, Train 8 h 47,1888, épilogue, p. 247.
Prononc. et Orth. : [fɔ ʀfɑ ̃tʀi]. Ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1. 1578 opposé à poltronnerie et présenté comme un empr. à l'ital. (H. Estienne, Deux dialogues du nouveau langage françois italianizé, éd. P. Ristelhuber, t. 1, p. 110); 1582 « imposture, tromperie » (F. Bretin, trad. de Lucien, Alexandre, 37-38 ds Hug.); 2. 1669 « fanfaronnade » (Molière, Tartuffe, III, 2 ds Livet). Dér. de forfant « coquin » (dep. 1546, Rabelais, Tiers Livre, éd. M. A. Screech, chap. 48, p. 321), empr. à l'ital. forfante, furfante « id. » (dep. 1remoitié du xvies., Sabba de Castiglione ds Batt.), part. prés. adjectivé de furfare, lui-même empr., d'apr. Devoto et Batt., au fr. forfaire*. Le mot fr. a prob. subi l'infl. sém. de fanfaron* pour le passage de 1 à 2 (v. Cor., s.v. farfante). L'a. prov. forfan, proposé comme étymon par Bl.-W.3-5et FEW t. 3, p. 351b, semble peu attesté (mentionné seulement ds Pt Levy); le m. fr. forffault (xves., Myst. de St Etienne, 412, éd. G. A. Runnalls, p. 79), que DG propose de corriger en forfant et sur lequel cette hyp. s'appuie, reste douteux. Fréq. abs. littér. : 85. Bbg. Hope 1971, p. 196. − Wind 1928, p. 20, 187, 206.