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FELLAG(H)A,(FELLAGA, FELLAGHA) subst. masc.
Partisan tunisien ou algérien, soulevé (de 1952 à 1962) contre l'autorité française pour obtenir l'indépendance de son pays. La fin de la guerre en Algérie a immédiatement provoqué un vide qu'il devient urgent de combler; on ne peut plus expliquer comment « casser du fellagha », contrôler une voie ferrée, un village (Serv. milit. et réf. arm.,1963, p. 45).
Prononc. et Orth. : [fεlaga]. [l] ds Lar. Lang. fr.; [ll] ds Pt Rob. et Warn. 1968. Ds Pt Rob. on note en outre [felaga]. La majorité des dict. admettent les 2 graphies avec ou sans h après g (cf. Rob., Lar. encyclop., Lar. Lang. fr., Colin 1971, Davau-Cohen 1972). Quillet 1965 ajoute qu'on emploie abusivement le sing. felleg. Dupré 1972 confirme que cette forme est hors d'usage du fr. cour. et rejette pour le plur. comme tout à fait fantaisistes les formes fellagars, félagars proposées par Étiemble pour franciser le mot. Étymol. et Hist. [1952 s. réf. ds Lanly, p. 78] 1954 adj. (Echo du Maroc, 5 juin, ibid., p. 121 : le phénomène fellagha); 1954 subst. (Figaro, 1erjuill., cité par A. Lanly ds Fr. mod. t. 23, p. 47 : deux fellaga). Empr. à l'ar. maghrébin fəllāga, plur. de fəllāg, nom donné « traditionnellement en Tunisie ou dans le Sud-Algérien aux bandits de grand chemin qui rançonnaient les voyageurs », et par la suite aux « rebelles soulevés contre l'administration française en Tunisie d'abord [1952-56] puis en Algérie [1954-62] ». Fəllāg correspond à l'ar. class. fallāq « pourfendeur, casseur de têtes », ar. marocain fəllāq « homme dont le métier est de fendre du bois en toutes petites bûches » (Dozy t. 2, p. 280; Lanly, pp. 78-79; Fr. mod. t. 23, pp. 45-48). Bbg. Arveiller (R.). R. Ling. rom. 1975, t. 39, p. 207. − Lanly (A.). Fellaga. Le dernier des mots nord-africains introd. en fr. Fr. mod. 1955, t. 23, pp. 45-48.