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FÉODAL, ALE, AUX, adj. et subst.
HISTOIRE
I.− Adjectif
A.− Relatif au régime économique, politique et social, fondé sur l'institution du fief, qui prévalut en Europe du xeau xvesiècle. Régime féodal; droits féodaux; époque, société féodale. C'était un de ces colombiers dont la possession fut un privilège féodal (Radiguet, Bal,1923, p. 32):
SYNT. Gouvernement, lien féodal; les temps féodaux; anarchie, aristocratie, hiérarchie, tyrannie féodale; institutions féodales.
B.− [En parlant d'un bâtiment, d'un ensemble de bâtiments, d'une œuvre d'art, parfois d'un lieu, de leur aspect] Qui date du Moyen Âge, qui a le style de cette époque. Aspect, château féodal; ruines, tours féodales. Ils arrivèrent au pied d'un antique donjon féodal (Sand, Lélia,1839, p. 414).
C.− Qui a certaines caractéristiques propres à ce régime, à cette époque. Esprit féodal :
1. ... un garçon blond, fluet, grandissant trop vite et qui déjà promettait de porter avec plus de distinction que de vigueur le nom moitié féodal et moitié campagnard de Jean de Bray. Fromentin, Dominique,1863, p. 15.
[En d'autres temps, en d'autres lieux] Le Japon féodal (Faure, Espr. formes,1927, p. 260).
II.− Adj. et subst.
A.− (Celui, celle) qui détient un fief, qui est attaché(e) à un fief. Baron féodal; les grands féodaux. Il habitait, comme ces seigneurs féodaux rebelles à leur suzerain, une forteresse inexpugnable (Dumas père, Monte-Cristo,t. 1, 1846, p. 704).
B.− P. anal.
1. [En parlant d'une pers.] Qui est attaché à la noblesse; qui date d'un autre âge, qui ne suit pas son temps :
2. − Mais bien sûr, dit rudement le duc. C'est Boson, je ne sais plus quel numéro de Guermantes. Mais ça, je m'en fous. Vous savez que je ne suis pas aussi féodal que mon cousin. Proust, Guermantes 2,1921, p. 580.
2. Subst. Personnage qui s'arroge une puissance et des droits analogues à ceux des grands féodaux. Elle se montrait de nouveau plus dure, plus absolue (...) que la plus altière descendante de nos féodaux industriels (Van der Meersch, Invas. 14,1935, p. 154).
Prononc. et Orth. : [feɔdal], masc. plur. [-o]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1328 adj. « relatif à un fief, au régime fondé sur lui » (Cart. de Flines. I, 541, Hautcœur ds R. Hist. litt. Fr. t. 12, p. 698); ca 1460 subst. (J. Chart., Hist. de Charles VII, p. 80 ds La Curne). Empr. au lat. médiév. feodalis attesté comme subst. 930 et adj. 993-1032 ds Nierm., dér. de feudum (v. fief). Fréq. abs. littér. : 794. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 993, b) 1 063; xxes. : a) 699, b) 684.
DÉR.
Féodalement, adv.Selon le régime féodal; d'une manière présentant certaines analogies avec ce régime. La Grande Nanon (...) s'attacha sincèrement au tonnelier, qui (...) l'exploita féodalement (Balzac, E. Grandet,1834, p. 31). [feɔdalmɑ ̃]. Ds Ac. 1694-1878. 1reattest. 1483 feodallement (Const. de Normandie, 116 ro, édit. 1534 ds R. Hist. litt. Fr. t. 12, p. 699); de féodal, suff. -ment2*. Fréq. abs. littér. : 4.
BBG. − Jourjon (A.). Rem. lexicogr. R. Philol. fr. 1915/16, t. 29, p. 214. − Quem. DDL t. 1 (s.v. féodalement).Vardar (B.). Struct. fondamentale du vocab. soc. et pol. en France, de 1815 à 1830. Istanbul, 1973, p. 240.