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EXTÉRIORISER, verbe trans.
A.− Mettre, rejeter quelque chose vers l'extérieur.
1. À la forme passive. Porte-aiguille, de 18 centimètres, du DrMoure, pour opérer les vaisseaux extériorisés (Catal. instrum. chir. (Collin), 1935, p. 67).La valeur de la lignée végétative n'est pas le reflet exact de celle extériorisée par la souche-mère (Levadoux, Vigne,1961, p. 123):
1. Rana ne percevait plus rien de la vie. Elle était séparée de son monde, retranchée de la société des compagnes, extériorisée de son marais qu'elle ne reconnaissait plus, tout entière sous l'emprise d'une volonté invincible qui la liait à elle et cassait ou plutôt rongeait tous les autres liens avec les choses et avec la vie. Pergaud, De Goupil,1910, p. 160.
2. À la forme pronom. Dès lors, on voit tantôt s'extérioriser une saillie végétante d'aspect papillomateux, tantôt... (Roussyds Nouv. Traité Méd.,fasc. 5, 2, 1929, p. 555).Les hémorragies retardées s'extériorisant quelques heures après une plaie artérielle (Bariéty-Coury, Hist. méd.,1963, p. 782).
B.− PSYCHOLOGIE
1. Placer ou imaginer hors de soi la cause de ses impressions, de ses sensations. Comme si tout d'un coup on nous montrait extériorisée devant nous une de nos maladies et que nous ne la trouvions pas ressemblante à ce que nous souffrons (Proust, Swann,1913, p. 308).Les visions lui semblent toujours extériorisées et durent tant qu'elle n'en détourne pas les yeux (Warcollier, Télépathie,1921, p. 57).
2. Mettre à jour ce qui n'était qu'intérieur à soi-même. Les caractères les plus extériorisés, les intelligences qui se nourrissent surtout d'expression sociale ou de déterminations objectives (Mounier, Traité caract.,1946, p. 679).En général, la beauté extériorise, dérange la méditation de l'intimité (Bachelard, Poét. espace,1957, p. 106).
En emploi pronom., cour. S'exprimer. Le style est la volonté de s'extérioriser par des moyens choisis (Jacob, Cornet dés,1923, p. 13):
2. L'abbé Humbert, qui savait que je m'extériorisais peu, et que l'exaltation n'était pas du tout mon affaire, m'ordonna simplement de me recueillir, de prier et de croire de tout mon cœur, sans me figurer que j'allais assister à l'accomplissement de phénomènes imaginaires qui avaient pu m'être annoncés. Gyp, Souv. pte fille,1928, p. 338.
P. anal. Rendre apparent, visible. Le spectre extériorise pour nous la composition de la lumière (Proust, Prisonn.,1922, p. 159).
Rem. La docum. enregistre plusieurs mots de la même famille : a) Extériorer (s'), verbe trans. Les autres, extériorant, matérialisant, panthéisant le moi (Proudhon, Créat. ordre, 1843, p. 308). Ce point, se dédoublant, s'extériorant ou s'objectivant (Proudhon, Créat. ordre, 1843, p. 144). b) Extériorisable, adj. Que l'on peut extérioriser. Chercher une méthode, c'est chercher un système d'opérations extériorisable (Valéry, Variété IV, 1938, p. 220). c) Extérioriste, adj. Objectif. Un tel dessin objectif, détaché de toute rêverie (...) cette représentation extérioriste (Bachelard, Poét. espace, 1957, p. 59). Qq. dict. attestent un emploi subst. avec un sens différent : ,,Philosophes ainsi dits, parce que, selon eux, toute idée, tout principe, toute vérité viennent à l'homme du dehors`` (Littré).
Prononc. et Orth. : [εksteʀjɔ ʀize], (j')extériorise [εksteʀjɔ ʀi:z]. Cf. é-1. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1866 (Amiel, Journal, p. 148). Dér. de extérieur* d'apr. le lat. exterior « extérieur »; suff. -iser*. Fréq. abs. littér. : 103.