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ESCIENT, subst. masc.
[Employé uniquement dans une loc. introd. par à] Connaissance que l'on a de quelque chose.
A.− Vieux
1. À mon, à ton, à son ... escient. Sciemment, en connaissance de cause. Je ne crois pas (...) que les législateurs (...) aient commis à leur escient une spoliation (Proudhon, Syst. contrad. écon.,t. 1, 1846, p. 302):
1. Il est évident que tout automobiliste ambitieux est un assassin avec préméditation, puisqu'un tel sport implique, à son escient et à peu près nécessairement, le massacre de toute créature animée qui pourra se rencontrer sur son chemin. Bloy, Journal,1903, p. 174.
2. À bon escient. ,,Tout de bon, sans feinte. Dites-vous cela à bon escient? Je parle à bon escient`` (Ac. 1798-1878).
B.− Cour. À bon escient. Avec discernement et à propos. Il parle à bon escient, et après avoir demandé à son maître les confirmations et les précisions nécessaires (Bremond, Hist. sent. relig.,t. 3, 1931, p. 343):
2. ... il me faut, de nouveau, prendre patience, avancer sans me retourner, et ne faire volte-face qu'à bon escient, dans six mois... Colette, Naiss. jour,1928, p. 68.
Rem. Pt Rob. signale mais sans ex. la loc. à mauvais escient. « Sans discernement, à tort ».
Prononc. et Orth. : [εsjɑ ̃]. Mart. Comment prononce 1913, p. 314 : ,,On n'entend qu'un s (...) (ou un c) à l'intérieur d'un certain nombre de mots (...), quoiqu'on entende généralement deux s ds escient``. Cf. aussi la transcr. de Land. 1834 : ècecian. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1100 mon escient (Roland, éd. J. Bédier, 524); ca 1150 à bon escient (ds FEW t. 11, p. 306a); ca 1200 de bon escient (Jean Bodel, La Chanson des Saxons, éd. Menzel et E. Stengel, 463). Empr. au lat. class. sciente dans des loc. telles que me sciente (ablatif abs. composé de l'ablatif de ego « moi » et de l'ablatif du part. prés. de scire « savoir »), prob. devenu en lat. vulg. *meo sciente. Fréq. abs. littér. : 54. Bbg. Arickx (I.). Les Orthoépistes sur la sellette. Trav. Ling. Gand. 1972, no3, p. 128.