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ENDÉMIQUE, adj.
A.− MÉD. Qui a le caractère de l'endémie. Grippe endémique (v. bactériologique ex. 2). Y aurait-il quelque climat où cette maladie [La petite vérole] serait endémique? (Voy. La Pérouse,t. 1, 1797, p. 189).Ce soir Tripoli dans une poussière d'or frissonne d'angoisse. La fièvre, le typhus, la lèpre y sévissent à l'état endémique, disent les statistiques (Barrès, Cahiers,t. 10, 1913-14, p. 404):
... les plus récentes études sur les maladies endémiques ou épidémiques [ont] confirmé la légitimité des enquêtes géographiques et révélé de singulières et très étroites connexions avec la géographie humaine. Brunhes, La Géogr. hum.,1942, p. 287.
Au fig. Qui règne, qui sévit de manière constante, régulière.
[En parlant d'un fléau soc., écon.] La guerre est endémique dans la rue (Faure, Espr. formes,1927, p. 112).En Chine, on baigne dans la grande pauvreté endémique de l'Asie (Morand, Londres,1933, p. 89).Il faut de toute nécessité remédier à la pénurie de monnaie qui est un mal endémique (L'Hist. et ses méth.,1961, p. 347).
[En parlant d'un phénomène ou d'un attribut hum.] Au contraire, le vrai suicide, le suicide triste, est à l'état endémique chez les peuples civilisés (Durkheim, Divis. trav.,1893, p. 226).La passion vivait chez nous à l'état endémique et personne n'y trouvait à dire (Giraudoux, Lucrèce,1944, I, 2, p. 22).Le génie hellénique semble atteint d'un intellectualisme endémique (Benda, Fr. byz.,1945, p. 163).
B.− BIOL. Espèce endémique ou p. ell. endémique. Espèce (animale ou végétale) localisée dans une aire restreinte. Les endémiques profondes sont souvent des espèces isolées au sein d'un genre qui renferme d'autres espèces littorales (J.-M. Pérès, Vie océan,1966, p. 146).
Rem. On rencontre ds la docum. a) Endémicité, subst. fém., méd., rare. Caractère de ce qui est endémique (cf. amaril, ile ex.). Les cas sporadiques, car la rubéole peut avoir un caractère d'endémicité, sont souvent ignorés (Teissier ds Nouv. Traité Méd., fasc. 2, 1928, p. 140). b) Endémiquement, adv. D'une manière endémique. Nous demeurions des mois sans l'apercevoir [Gustave], c'eût été des années s'il n'avait pas si endémiquement manqué de ressources et dû resserrer sans cesse le roulement des tours de tapage (Arnoux, Crimes innoc., 1952, p. 85).
Prononc. et Orth. : [ɑ ̃demik]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1. 1586 (Suau, [Traitez contenans la pure et vraye doctrine de la peste et de la coqueluche] d'apr. Lar. Lang. fr.); av. 1594 maladies endémiques (Cl. Dariot ds DG); 2. 1808 fig. tempérament ... comme endemique (Cabanis, Rapp. phys. et mor., t. 2, p. 191); 1811 folie endémique (Jouy, Hermite, t. 1, p. 253). Dér. du rad. de endémie*; suff. -ique*. Fréq. abs. littér. : 25. Bbg. Dub. Dér. 1962, p. 39 (s.v. endémicité).Quem. Fichier (s.v. endémicité).