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ELLÉBORE, HELLÉBORE, subst. masc.
BOT. Plante de la famille des Renonculacées ayant des propriétés purgatives et vomitives, et que l'on croyait jadis propre à guérir la folie. Ellébore noir ou rose de Noël à fleurs blanches; ellébore fétide à fleurs verdâtres bordées de rouge. On connaissait depuis longtemps les propriétés éminemment actives ou vénéneuses de l'opium, du quinquina, des sucs de l'ellébore (Berthelot, Synth. chim.,1876, p. 116).Il y eut des médicaments antihypocondriaques, à savoir : l'ellébore noir, la scolopendre, l'hépatique (Gourmont, Esthét. lang. fr.,1899, p. 38).L'Ellébore (Helleborus), aux fleurs verdâtres cachant entre de grandes sépales des pétales en forme de cornet (Plantefol, Bot. et biol. végét.,t. 2, 1931, p. 357):
Une seule famille s'épanouissait à l'aise dans le froid, les hellébores. Celles-là pullulaient le long des allées; certaines espèces, telles que les roses de Noël étaient en pleine floraison et leurs fleurs d'un rose violâtre, d'une nuance maladive de cicatrice, de plaie qui se ferme, évoquaient bien l'idée d'une plante dangereuse, suant des sucs vénéneux... Huysmans, L'Oblat,t. 1, 1903, p. 274.
Expr. fig. Avoir besoin d'ellébore. Être fou. Alors mon visage s'enflamme, et celui qui me voit se dit que ma raison a besoin d'ellébore (Chénier, Élégies,1794, p. 16).
Rem. On rencontre ds la docum. elléborine ou helléborine, subst. fém. a) Substance toxique contenue dans le rhizome de l'ellébore. L'elléborine est une substance azotée (...) et que M. Bastick a retirée de la racine d'ellébore noir (Wurtz, Dict. chim., t. 1, 2evol., 1870, p. 1223). b) Synon. vulg. de plusieurs orchidées des genres epipactis et serapias. Attesté ds Bouillet 1859, Lar. 19e, Privat-Foc. 1870, Fournier 1961 et ds A. Duperrex, R. Dougoud, Orchidées d'Europe, Neuchâtel, Delachaux et Niestlé, 1955, p. 180.
Prononc. et Orth. : [e(ε)l(ll)ebɔ:ʀ], avec une affinité entre [ε] et [ll] (cf. Gattel 1841, Nod. 1844, Littré, DG, Pt Rob., Warn. 1968; v. en revanche Land. 1834 : éle-lé-bore). Ds Ac. dep. 1694. Orth. hellébore ds Huysmans, Oblat, t. 2, 1903, p. 273. Étymol. et Hist. Ca 1215-45 elebore « plante médicinale » (Pean Gatineau, St Martin, 387 ds T.-L.), réputée pour soigner la folie (cf. Rotrou, Clarice, I, 5, éd. 1820 des Œuvres, t. IV, p. 362 ds IGLF : Si vous voulez guérir, prenez de l'ellébore : C'est, à ce que l'on dit, le remède des fous), ceci étant plus connu à cause de La Fontaine (Le Lièvre et la tortue, Fables, VI, X). Empr. au lat. class.(h)elleborus, lui-même empr. au gr. ε ̔ λ λ ε ́ β ο ρ ο ς désignant une plante médicinale employée notamment pour soigner la folie (André Bot.), v. aussi aliboron. Fréq. abs. littér. : 18. Bbg. Gottsch. Redens. 1930, p. 240. − Rog. 1965, p. 110. − Tilander (G.). Maître Aliboron. St neophilol. 1946/47, t. 19, pp. 171-183.