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DÉROBADE, subst. fém.
A.− [En parlant d'un cheval] Action de se dérober. Rolls, (...), avait mis des éperons et voulait me faire sauter un fossé trop large. À chaque dérobade, il m'éperonnait (Maurois, Ariel,1923, p. 5).
Au fig. Action de se soustraire à ce qui voudrait vous attirer ou vous retenir (appel, obligation, engagement) :
Plus sa poésie rallierait de cœurs, et plus il se sentirait appauvri; des êtres boiraient de cette eau dont il devait être seul à voir la source se tarir. Ce serait la raison de cette méfiance de soi, de cette dérobade à l'appel de Paris, ... Mauriac, Le Mystère Frontenac,1933, p. 152.
B.− Action de se soustraire aux regards. À la dérobade. Synon. de à la dérobée.Elle tournait à la dérobade les yeux vers la loge où trônait, (...) sa rivale (Gautier, Fracasse,1863, p. 267).Il alla même jusqu'à chiper à sa mère de l'huile de ricin et en à boire à la dérobade pour se punir (Aragon, Beaux Quart.,1936, p. 58).
Prononc. et Orth. : [deʀ ɔbad]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1. Fin xvies. a la derobade « à la dérobée » (Brantôme, Cap. estr., le marquis de Pescayre, [I, 189] ds Hug.), attest. isolée; repris au xixes. : 1863 (Gautier, loc. cit.; 2. 1900 équit. « action de se dérober (en parlant d'un cheval) » (Nouv. Lar. ill.); d'où 1905 fig. (Barrès, Service All., p. 159 : Au début, je pouvais, comme tant d'autres, le décliner, mais, une fois le contact pris, passer en France, c'était une dérobade). Dér. du rad. de dérober*; suff. -ade*. Fréq. abs. littér. : 27.