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COUGOURDE, subst. fém.
Région. (Provence). Courge ou potiron. Sous le grand soleil tarasconnais (...), la cocasserie des crânes et des imaginations s'exagère en des développements monstrueux aussi variés de forme et de dimensions que les cougourdes (A. Daudet, 30 ans Paris,1888, p. 155).
Spéc. Courge-calebasse, sèche et vidée, propre à contenir des liquides (anciennement du vin).
Prononc. et Orth. : [kuguʀd]. Diminutif cougourdette [kuguʀdεt]. Var. coucourde(tte) ds Lar. 19e-Nouv. Lar. ill.; cougourle ds Baillon t. 2 1886. Étymol. et Hist. 1273 judéo-fr. coucourde « espèce de concombre » (Abraham ibn Ezra 42 a 23 ds R. Lévy, The astrological works of Abraham ibn Ezra, p. 88) − 1673 « potiron, citrouille » (L. Guyon, Cours de médecine en françois, Lyon ds Roll. Flore t. 6, pp. 13 et 15); à nouv. en 1838 « courge » (Ac. Compl. 1842); fin du xives. cougourde (Gloss. gall.-lat., BN, 1. 1684 ds Gdf. Compl., s.v. courde) − 1611, Cotgr.; à nouv. en 1838 (Ac. Compl. 1842). Mot prov., fin du xiieou xiiies., a. prov. cogorda « courge » (Livre des privilèges de Manosque... [1169-1315], p. 113 ds Lévy Prov.), emploi fig. « niais, imbécile » (Mistral); du lat. class. cucurbita « courge » (courge1*, gourde*). Fréq. abs. littér. : 8.
DÉR.
Cougourdier, coucourdier, subst. masc.,région. (Provence). Plante produisant la cougourde. De petits jardins en ruelle grimpaient la côte, jardinets du Midi (...) pleins de plantes grasses, de cougourdiers montants (A. Daudet, Rois en exil,1879, p. 50). 1reattest. 1879 id.; de cougourde, suff. -ier*.
BBG. − Pauli 1921, p. 6.