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CAPHARNAÜM, subst. masc.
A.− Fam. Lieu de désordre et de débauche. [San Francisco] immense capharnaüm de tous les déclassés, où l'on jouait la poudre d'or, un revolver d'une main et un couteau de l'autre (Verne, Le Tour du monde en 80 jours,1873, p. 142).
B.− P. anal.
1. Lieu où s'entasse un bric-à-brac d'objets divers :
1. ... elle fouillait ces fonds de magasins obscurs, capharnaüms où étaient enterrés des bustes, des cabinets florentins, des coffrets en porphyre, des marbres et des ors qui luisaient. E. et J. de Goncourt, MmeGervaisais,1869, p. 29.
2. Les bureaux du « génitron » en fait de terrible désordre, de capharnaüm absolu, de pagaye totale, on pouvait pas voir beaucoup pire... (...) un méli-mélo tragique, tout crevassé, décortiqué, toute l'œuvre à Courtial était là, en vrac, en pyramides, jachère... Céline, Mort à crédit,1936, p. 413.
Spéc., vx :
3. − Qui t'avait dit de l'aller chercher dans le capharnaüm? (...) L'apothicaire appelait ainsi un cabinet, sous les toits, plein des ustensiles et des marchandises de sa profession. Flaubert, MmeBovary,t. 2, 1857, p. 93.
2. P. méton. Amas confus d'objets en vrac, fouillis. Un capharnaüm de paperasses et de parchemins.
P. compar. :
4. ... sa pensée était un capharnaüm, un bric-à-brac de juif, où étaient empilés dans la même chambre des objets rares, des étoffes précieuses, des ferrailles, des guenilles. R. Rolland, Jean-Christophe,La Révolte, 1907, p. 378.
Prononc. et Orth. : [kafaʀnaɔm]. Ds Ac. 1878-1932. Capharnion et cafarnion ds G. Sand, La Petite Fadette, p. 196, ds L. Vincent, La Langue et le style rustiques de George Sand dans ses « romans champêtres », 1916, p. 197. Étymol. et Hist. 1. 1649 « prison » (Mazarinade, Agréable et véritable récit de ce qui s'est passé devant et depuis l'enlèvement du roi..., Paris, J. Guillery : On en [des mutins] met in Capharnaum), attest. isolée; 2. 1833 « lieu renfermant des objets entassés confusément » (Balzac, Ferragus, p. 103); 1849 carphanion, carphanaüm (G. Sand, La Petite Fadette, p. 223). Du topon. biblique Capharnaüm, ville située au bord du lac de Tibériade, où Jésus fut assailli par une foule hétéroclite de malades faisant appel à son pouvoir guérisseur. Fréq. abs. littér. : 29. Bbg. Brüch (J.). Bemerkungen zum französischen etymologischen Wörterbuch E. Gamillschegs. Z. fr. Spr. Lit. 1927, t. 49, p. 316. − Darm. 1877, p. 45. − Pohl (J.). La Maison ds les fr. marginaux. Vie Lang. 1969, p. 81.