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BULLE2, subst. fém.
A.− Objet de forme arrondie.
1. ANTIQ. ROM. Petite boule de métal portée jusqu'à l'âge viril par les jeunes patriciens, puis, plus tard, par tous les ingénus :
1. Enfant, on lui a fait porter la robe prétexte qui indique sa caste, et la bulle qui détourne les mauvais sorts. Fustel de Coulanges, La Cité antique,1864, p. 273.
2. Ornement de forme arrondie pour la sellerie et les portes et, de nos jours, motif décoratif d'ameublement.
Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du xixeet du xxesiècle.
B.− CHANCELLERIE, SIGILLOGRAPHIE
1. Sceau ou cachet le plus souvent de forme ronde, attaché à un acte ou accompagnant un pli pour en garantir l'authenticité.
Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du xixeet du xxesiècle.
P. méton.
Bulle de plomb. Sceau pontifical.
Rem. Attesté dans Ac. Compl. 1842, Lar. 19e, Littré, Nouv. Lar. ill.
Au Moyen Âge, la boîte contenant la lettre ou le message.
Rem. Attesté dans Nouv. Lar. ill., Lar. 20e, Lar. encyclop.
2. Décret muni d'un sceau ou d'un cachet.
a) Décret du pape plus développé que le bref*; décision du pape sur des matières importantes et rédigée en forme solennelle. Bulle pontificale; fulminer une bulle :
2. Le pape signa d'abord une protestation solennelle; mais, avant de signer la bulle d'excommunication depuis longtemps préparée, il interrogea le cardinal Pacca : ... Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 2, 1848, p. 394.
Bulle blanche ou bulle défectueuse. Bulle d'un pape élu mais non encore consacré et qui ne porte pas le nom du pape qui l'expédie.
Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du xixesiècle.
P. ext., fréquemment au plur. Lettre officielle du pape accompagnant une provision (pourvoi) de bénéfice. Un évêque qui attend ses bulles pour se faire sacrer (Ac.1798-1878).
SYNT. Bulle d'anathème, de canonisation, d'excommunication; bulle de la Cour de Rome, des papes, du Saint Siège; publier une bulle.
b) P. anal. Bulle ou Bulle d'Or. Au Moyen Âge, acte de souverain, notamment de l'Empereur du Saint-Empire. Bulle impériale.
Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du xixeet du xxesiècle.
Spéc., absol. La Bulle d'Or. Plus particulièrement, acte impérial de 1356 réglant la Constitution de l'Empire. Sa constitution [de l'Allemagne], définie par la Bulle d'Or, était à la fois aristocratique et républicaine (Bainville, Histoire de France,t. 1, 1924, p. 155).
Prononc. : [byl]. Étymol. et Hist. 1. Ms. xiiies. buille « sceau de métal » (G. de Pont-Ste-Maxence, St Thomas, 1030 dans Gdf. Compl.); 2. 1214 boille « acte marqué de ce sceau » en partic. « lettre patente du pape avec le sceau de plomb » (Anger, Trad. St Grégoire, éd. P. Meyer dans Romania, t. 12, vers 667-8); 1275-80 bule (J. de Meung, Roman de la Rose, 12504 dans T.-L.), 1360-70 bulle (Baudoin de Sebourc, XVI, 227, ibid.); 1690 p. anal. bulle d'or « acte, ordonnance des empereurs d'Allemagne » (Fur.); 3. 1690 « clou à tête dorée » (ibid.). Empr. au lat. médiév. bulla au sens 1 « sceau de métal » [la matrice du sceau est appliquée sur la boucle de métal] (vies., Marini, Papiri diplomatici, 2 dans TLL s.v., 2242, 38) cf. 811 « sceau de l'empereur » (D. Karolin., I no 211 dans Nierm.); au sens 2 1146-48 (Nivardus, Ysengr., 5, 168 dans Mittellat. W. s.v., 1611, 7) cf. dans le domaine angl. dès ca 1130 dans Latham; le sens 3 en lat. class., en partic. « tête de clou pour l'ornement des portes ».
BBG. − Rigaud (A.). La Vraie Cour des Miracles. Vie Lang. 1969, p. 338.