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BROUILLAMINI, subst. masc.
A.− VÉTÉR. Emplâtre pour les chevaux dans la préparation duquel entre le bol d'Arménie :
1. ... il boitera toujours ... J'ai essayé de tout, des emplâtres, des brouillaminis d'herbes, ça n'est jamais revenu. C'est un vieil invalide. Châteaubriant, M. des Lourdines,1911, p. 183.
P. anal. Mets d'une composition hétéroclite et d'une consistance lourde :
2. Qui n'a pas vu un Vénitien d'origine mordre dans un sohiappeto (c'est un brouillamini de pâte frite, de rahatloukoum et de crème montée) en se baladant Corse Larga, ne saura jamais se débarrasser de l'appareil puéril et honnête de la vie. Giono, Voyage en Italie,1953, p. 128.
P. métaph. :
3. L'homme me semble avoir une main de génie, mais manquer de conception personnelle, avoir dans la cervelle un brouillamini du Dante, de Michel-Ange, d'Hugo, de Delacroix. E. et J. de Goncourt, Journal,1886, p. 564.
B.− Au fig., fam. Désordre, confusion inextricable. Synon. fam. plus cour. embrouillamini :
4. Le vieux Goethe, au seuil de son éternité, ne voulait plus donner un regard ni une pensée à la politique de ce monde, à ce qu'il appelait « un brouillamini d'erreurs et de violences... » Mauriac, Le Cahier noir,1943, p. 366.
PRONONC. : [bʀujamini]. ,,On écrit parfois, mais moins bien, embrouillamini`` (Ortho-vert 1966, p. 121).
ÉTYMOL. ET HIST. − 1566 (H. Estienne, Apologie pour Hérodote, Introd. I, XX dans Hug.). Emploi figuré de brouillamini « bol d'Arménie, terre argileuse, envoyée d'Orient sous forme de petites boules, employées surtout en médecine » (1538, Disciple de Pantagruel, éd. Jacob, 64 dans Barb. Misc. 21, no6, p. 186), altération sous l'infl. du verbe brouiller, du lat. boli armenii, littéralement « grosse pilule d'Arménie », v. bol (alimentaire), forme au génitif employée autrefois dans les recettes médicales; cf. viies. Paul Aegineta, Cur., 179 dans Mittellat. W. s.v., 1512, 22 : armenia bolos [fém.] bibita; xies. Constantinus Africanus, Grad., p. 353, ibid., 1512, 23 : bolus armenicus; d'où 1425 bol arménique dans DG, s.v. bol. À signaler au même sens médical, dès 1378 la forme bouliaminy (Prost, Inv. mobil. des ducs de Bourgogne, ii, no181 dans Barb., loc. cit., p. 185).
STAT. − Fréq. abs. littér. : 8.
BBG. − Sain. Sources t. 2 1972 [1925], p. 339. − Tournemille (J.). Étymol. et attraction. Déf. Lang. fr. 1966, no35, p. 15.