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BÉMOL, subst. masc.
MUS. Signe d'altération placé devant une note pour l'abaisser d'un demi-ton, ou à la clef pour déterminer la tonalité d'un morceau :
1. Ce qu'elle a trouvé de difficile, c'est un exercice assez simple, mais qui, tout en doubles croches, avec sept bémols à la clef, lui a semblé « noir » et redoutable. Colette, Claudine à l'école,1900, p. 235.
P. métaph. et fam. Mettre un bémol (à qqc.). Baisser de ton (dans ses propos, ses actes, etc.).
Emploi adj. Une note bémol : un si, un mi, un la bémol. Marqué d'un bémol :
2. D'autres analyses encore peuvent être invoquées. Ainsi l'accord bitonal : (...) se trouve analysable comme un accord de neuvième mineure de dominante contenant à la fois la quinte normale sol et la quinte altérée sol bémol. Arts et litt. dans la société contemp.,1935, p. 3414.
P. métaph. et iron. :
3. Tous deux essayaient de ne pas dire la vérité et de ne pas mentir en s'adressant de douces flatteries. Un musicien célèbre consolait en si bémol, et d'une voix moqueuse, un jeune homme politique récemment tombé de la tribune sans se faire aucun mal. Balzac, La Peau de chagrin,1831, p. 48.
Rem. On rencontre dans la docum. le dér. bémolé, ée, adj., rare (C. Durutte, Esthétique musicale, Résumé élémentaire de la technie harmonique, 1876, p. 147). Marqué d'un bémol. Synon. du plus usuel bémolisé.
Prononc. et Orth. : [bemɔl]. Les dict. soulignent que c'est un caractère de mus. en forme de petit b qu'on place sur la portée. Lar. 19e, Guérin 1892 (cf. aussi DG) rappellent l'orth. primitive B. mol. Étymol. et Hist. xives. [date du ms]. mus. bemoulz (Fauvel, B.N. 146, fo11ddans Gdf. Compl. : La furent ou palais signees Ben escriptez et bien notees Par bemoulz et fausses musiques); 1466 bémol (P. Michault, Doctrinal, 63 dans Quem. : Le neutre Genre est par Hoc decliné Qui en ce point se chante par bémol [Th. Walton glose « s'écarte du normal »]; 1526 b mol (Bourdigné, Leg. de Faifeu, 21, Jouaust dans R. Hist. litt. Fr., t. 5, p. 287 : Nul plus doux chant par b mol). Du lat. médiév. b molle, attesté en domaine italien ca 1030 (Guido Aretinus, Micr., 8, 10 dans Mittellat. W. s.v. 1301, 13) de même que b rotundum (Id., ibid.) correspondant à l'ital. b molle, attesté au xves. Cf. becarre*. Fréq. abs. littér. : 122.
BBG. − Hope 1971, p. 130, 149 (n. 2). − Pohl (J.). Contribution à l'ét. de qq. mots. Fr. mod. 1963, t. 31, p. 297.