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AUBADER, verbe.
I.− Emploi intrans. Donner une aubade :
1. Car, depuis que, majeur, ton fils calcule et pose, Labarum des glaciers! Fais-tu donc autre chose Que chasser devant toi des dupes de leurs lits? Certes, dès qu'aux rideaux aubadent tes fanfares, Ces piteux d'infini, clignant de gluants deuils, Rhabillent leurs tombeaux, en se cachant de l'œil Qui cautérise les citernes les plus rares! Laforgue, Les Complaintes,1885, p. 162.
II.− Emploi trans.
P. anal., plais., pop. Réprimander quelqu'un :
2. [Debussy :] « Ce que je vais me faire aubader demain par mes voisins pour tapage nocturne! ... » R. Péter, Claude Debussy,1931, p. 59.
Emploi pronom. Se disputer :
3. « − Quand vous aurez fini de vous aubader... gronda le caporal de chambrée... » A. Bruant, Dict. fr.-arg.,1905, p. 164.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1548 intrans. « donner une aubade » (Toutes les Euvres vulgaires de F. Pétrarque [...] mis en Francoys par Vasquin Philieul, Avignon 1555, L IV, Triomphe d'Amour, ch. 4 ds Hug. : Puis un Guilhaulme Qui aubadant la fleur de ses ans fasche) seulement au xvies.; 2. 1901 arg. trans. « apostropher » (Bruant, p. 46 : I' m'a aubadé pa' c' que j' l'appelais [le barbier] racleur : −, Figaro, mossieur, qu'i' m' dit); 1901 pronom. « se disputer »; (Ibid., p. 307; I' s'est aubadé avec un chineur [...] et i' y a foutu sa camelotte en pagaille). Dér. de aubade*, dés. -er.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 1.
BBG. − Pamart (P.). Laforgue et les mots. Vie Lang. 1971, p. 185. − Plowert 1968 [1888].