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ATONIE, subst. fém.
A.− MÉD. Défaut de tonicité d'un tissu ou d'un organe.
SYNT. Atonie d'un organe, d'un muscle; atonie simple; atonie gastrique, sexuelle, vésicale; état d'atonie.
Au fig. Manque d'expression. Atonie du regard, de la voix :
1. ... la diminution de la tension atmosphérique nuit à la combinaison de l'oxygène de l'air avec les globules du sang, d'où l'impossibilité d'efforts musculaires ou cérébraux prolongés. On a souvent noté chez les Aztèques l'absence de gaîté et de mouvement, même chez les enfants, l'apathie et l'atonie des physionomies. Vidal de La Blache, Principes de géogr. hum.,1921, p. 281.
B.− P. ext. État de fatigue générale dont la répercussion s'étend à l'ensemble de la vie psychique; défaut d'énergie, de vitalité, de ressort. Synon. insensibilité, apathie, asthénie :
2. Le soleil s'infiltrait dans les retraites de son âme. (...) il sortait de son atonie; il reprenait goût à des recherches, à des lectures, à des travaux scientifiques, qu'il avait laissés de côté depuis longtemps. R. Rolland, Jean-Christophe,Dans la maison, 1909, p. 1029.
3. Les états de dépression établissent plus profondément cette atonie et cette paresse d'esprit constitutionnelle dont nous avons déjà parlé. (...) une dévalorisation générale du monde et du moi énerve l'élan vital. Mounier, Traité du caractère,1946, p. 271.
SYNT. État d'atonie; tomber dans l'atonie; tirer, relever quelqu'un de son atonie; complète, morne, insurmontable atonie.
P. métaph. :
4. Mais voilà le pire des symptômes et qui rend tous les autres plus redoutables : c'est l'atonie des peuples, c'est cette lassitude, cette indifférence d'une humanité qui ne tressaille même plus à l'annonce prochaine de la catastrophe. Mauriac, Journal 4,1950, p. 195.
Au fig. État de découragement, d'indifférence, d'inertie :
5. Une sorte d'atonie morale, des périodes d'indifférence et d'oubli, une sorte de sommeil du cœur avec, tout à coup, les réveils de souffrance, c'est tout ce que ces trois années ont pu faire [sur Jean]. Loti, Le Roman d'un Spahi,1881, p. 132.
PRONONC. : [atɔni].
ÉTYMOL. ET HIST. − xives. « alanguissement, faiblesse » (Oresme, VI, 4 ds DG : Athonie ou inhertie), attest. isolée; 1751 méd. (Encyclop.); 1834 p. ext. « inertie » (Balzac La Duchesse de Langeais, p. 233). Empr. au lat. atonia « faiblesse » méd. ca 447 (TLL s.v. 1047, 55) lui-même empr. au gr. α ̓ τ ο ν ι ́ α « relâchement, affaiblissement, langueur » (Hippocrate, Aër., 20 ds Liddell-Scott); Oresme a empr. le mot au lat. médiév. des trad. d'Aristote.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 115.
BBG. − Bouillet 1859. − Garnier-Del. 1961 [1958]. − Lar. méd. 1970. − Littré-Robin 1865. − Méd. 1966. − Méd. Biol. t. 1 1970. − Nysten 1824. − Pomm. 1969. − Privat-Foc. 1870. − Rog. 1965, p. 109.