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ANIMALEMENT, adv.
Rare. [En parlant du comportement d'un être humain]
A.− [Par réf. à la spontanéité de l'instinct animal] :
1. En arrivant, M. Lefebvre, qui, jusqu'alors, n'avait jamais songé à nous embrasser, tend presque animalement le visage pour nous embrasser. E. et J. de Goncourt, Journal,1863, p. 1344.
2. Le sang de mes aïeux, les Natchez ou les hurons, bouillonne dans mes veines de lettré, et j'ai sérieusement, bêtement, animalement envie de me battre. Flaubert, Correspondance,1870, p. 151.
3. ... il avait le dégoût physique du pugilat; et Leclerc, qui sentait animalement ce dégoût, le prenait pour de la peur. Malraux, L'Espoir,1937, p. 683.
B.− [Par réf. à l'absence d'intelligence ou de conscience morale chez l'animal] :
4. En langage simple, l'homme n'est pas reconnu et ne se reconnaît pas comme homme tant qu'il se borne à subsister animalement. Il lui faut être reconnu par les autres hommes. A. Camus, L'Homme révolté,1951, p. 175.
Rem. 1reattest. 1863, supra; dér. de animal2*; suff. -ment2*.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 11.