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ALTÉRABLE, adj.
Qui peut s'altérer, être modifié (cf. altérer1).
A.− Vieilli. [En parlant de l'homme ou de ce qui lui est propre] Changeant, instable. Anton. immuable, invariable :
1. ... ridicules et misérables divinités d'œuvre humaine, vous ne pourrez que dans la philosophie seule régénérer votre être et rajeunir votre vie épuisée; vous ne pourrez que dans son calme factice, reposer à l'abri des orages ce cœur foible et altérable que sa nature n'avoit point préparé pour la tourmente des cités. É. de Senancour, Rêveries,1799, p. 92.
2. Une bonne humeur, difficilement altérable, résultat d'une bonne santé morale, résultat elle-même d'une âme bien équilibrée et d'un corps supportable, malgré ses défauts, m'a jusqu'ici maintenu dans une philosophie tranquille, soit qu'elle se traduise en optimisme reconnaissant, soit qu'elle aboutisse à une ironie gaie. E. Renan, Souvenirs d'enfance et de jeunesse,1883, p. 374.
B.− [En parlant d'une substance] Corruptible, variable. Anton. inaltérable :
3. L'aluminium, qui vient avant le zinc dans la série des tensions, est (...) plus altérable... M. Gasnier, Dépôts métalliques directs et indirects,1927, p. 33.
4. L'être humain se compose d'une matière molle, altérable, susceptible de se décomposer en quelques heures. A. Carrel, L'Homme, cet inconnu,1935, p. 229.
5. Les conclusions précédentes valent non seulement pour l'eau albumineuse, mais aussi pour deux substances encore plus altérables, à savoir le lait et l'urine. J. Rostand, La Genèse de la vie,1943, p. 110.
Rem. ,,Se dit surtout en chimie, et en minéralogie, des liquides et des métaux sur lesquels agit l'influence de l'air.`` (Besch. 1845).
Prononc. : [alteʀabl̥]. Harrap's 1963 : altεrabl.
Étymol. ET HIST. − 1370-1377 « qui peut être altéré (d'un animé) » (Oresme, Liv. du ciel et du monde, ms. Univers., fo213 rods Gdf. Compl. : Mes le principe ou la vertu motive est hors le corps meu, si comme de celui qui est alterable a santé, et de celui qui est transmuable en quantité et en cressance), rare; ca 1390 « id. (d'un inanimé) » (Conty, Prob. d'Arist., B.N. 210, fo133 c, ibid. : Choses alterables). Empr. au lat. médiév. alterabilis « id. », ca 1248-56 (Albert Le Grand, Phys., 3, 1, 4 p. 192a, 32 ds Mittellat. W. s.v., 509, 6 : adolescentia, quae est fluxus complexionis adolescentis..., perfectio est alterabilis).
STAT. − Fréq. abs. litt. : 11.
BBG. − Bél. 1957. − Fér. 1768. − Lav. Diffic. 1846.