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AINE1, subst. fém.
A.− ANAT. Partie du corps humain situé entre le bas-ventre et le haut de la cuisse :
1. ... le morne ennui, la vague inquiétude la tourmentent tour à tour; un léger engourdissement dans les aines, une sensibilité presque douloureuse dans les jointures, rendent son état encore plus pénible; ... P.-A.-F.-C. de Laclos, De l'Éducation des femmes,1803, p. 438.
2. Le torse (...) présenterait une masse lourde, s'il n'était (...) accidenté par les saillies et les dépressions qu'y forment les clavicules et les omoplates (...) la concavité des aines, ... Ch. Blanc, Grammaire des arts du dessin,1876, p. 27.
3. − Vous avez été blessé, Esparraguera? − Trois fois, au ventre et à l'aine. H. de Montherlant, Les Bestiaires,1926, p. 486.
4. Certains de nos porteurs étaient recrus de fatigue; un pauvre vieux en particulier nous montrait les ganglions de son aine, gros comme des œufs de poule. A. Gide, Voyage au Congo,1927, p. 760.
Except. Partie du corps d'un animal :
5. Dans ces deux derniers genres en particulier, le cuir est très-remarquable, en ce qu'il n'adhère pas au corps dans tous ses points, comme dans les autres animaux chez lesquels il est intimement uni avec le tissu cellulaire; il n'adhère là qu'au pourtour de la bouche dans la ligne médiane du corps sur les aisselles et sur les aines. G. Cuvier, Leçons d'anatomie comparée,t. 2, 1805, p. 559.
Pli de l'aine. Pli de flexion de la cuisse sur le bas du ventre. Synon. pli inguinal :
6. Le pli de l'aine est cette simple rainure qui s'étend de l'épine iliaque antérieure et supérieure à l'épine du pubis. Littré-Robin1865.
B.− TECHNOL., p. anal.
1. Aine et demi-aine. Morceau de peau de mouton qui sert à joindre une éclisse et une têtière dans un soufflet d'orgue.
Rem. Attesté ds Besch. 1845, Chesn. 1857, Lar. 19e, Littré, Guérin 1892, Nouv. Lar. ill., DG, Mots rares 1965 et Quillet 1965.
2. ,,Morceau de peau qui joint l'éclisse à la têtière dans les soufflets de forge.`` (Guérin 1892).
Prononc. ET ORTH. − 1. Forme phon. : [εn]. Passy 1914 note une longueur pour [ε]. − Rem. La voyelle est gén. sentie comme longue, antérieurement à Passy 1914. Fér. 1768 propose l'orth. aîne. Mart. Comment prononce 1913, p. 84 semble donc se tromper en écrivant, au sujet des finales en -aine : ,,souvent brèves autrefois, [elles] sont aujourd'hui plutôt longues``. Enq. : /e2n/. 2. Homon. : Aisne, haine, N lettre.
Étymol. ET HIST. − 1. Fin xiies. « pli entre la cuisse et le bas du ventre » (Moralium in Job fragmenta ds Li Dialoge Gregoire lo Pape, éd. Foerster, 301, 34 ds T.-L. : lo navrunt el aine); id. « id. » (Lambert li Tors et Alexandre de Bernay, Li romans d'Alixandre, éd. Michelant, 506, 7, ibid. : Tout environ les aines la u li ventres fine); 2. 1751 p. anal. (Encyclop. t. 1 : aine et demi-aine [orgue] : ce sont les premieres des pieces de peau de mouton Y de forme de losange et les secondes des pieces X de la même étoffe qui sont triangulaires; elles servent à joindre les éclisses et les têtieres des soufflets d'orgue); voir A. Thomas, Essais de philol. fr., 1897, p. 207. Du lat. vulg. *ǐnguǐnem, acc. masc. substitué au lat. class. inguen (inguinis) de genre neutre « pli entre la cuisse et le bas du ventre » attesté dep. Lucilius (TLL s.v., 1580, 38).
BBG. − Bél. 1957. − Bouillet 1859. − Boiss.8. − Chauss. 1969. − Chesn. 1857. − Dauzat Ling. fr. 1946, p. 254. − Lar. méd. 1970. − Littré-Robin 1865. − Nysten 1814-20. − Prév. 1755. − Privat-Foc. 1870.