Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
ABOYANT, ANTE, part. prés., adj. et subst.
I.− Part. prés. de aboyer*.
II.− Adjectif
A.− Sens propre [En parlant du chien] Qui aboie :
1. Tout devient barbare, inhospitalier. Le voyageur, à sa triste halte du soir, est reçu par des chiens hargneux, aboyants, grondants. J. Michelet, Sur les chemins de l'Europe,1874, p. 513.
2. Étienne ne la voyait pas, mais il sentait une chaleur, comme une haleine de bête aboyante et il avait reculé, saisi, devant cet enragement qui était son œuvre. É. Zola, Germinal,1885, p. 1476.
3. Quelqu'un disait qu'il n'y a évidemment aucune ressemblance entre le chien signe céleste et le chien animal aboyant. J'en tombai d'accord; c'est là une manière de dire consacrée, et il est vrai que les étoiles autour de Sirius ou bien de Procyon n'ont point du tout la forme d'un chien, petit ou grand. Alain, Propos,1921, p. 323.
Autres syntagmes : dogue aboyant (P.-M.-F.-L. Baour-Lormian, Ossian, 1827, p. 88; V. Hugo, Ruy Blas, 1838, III, 5, p. 406); race aboyante (G. de Maupassant, Contes et nouvelles, t. 2, Hist. d'un chien, 1881, p. 765; ibid., t. 2, Mademoiselle Cocotte, 1883, p. 810); meute aboyante (P. Borel, Rhapsodies, Adroit refus, 1831, p. 36; M. Du Camp, Mémoires d'un suicidé, 1853, p. 217; É. Zola, L'Œuvre, 1886, p. 151; A. Maurois, La Vie de Disraëli, 1927, p. 260).
Emploi métaph. [En parlant des flots de la mer pendant le flux et le reflux] :
4. La scène était grande et triste sur la jetée. La mer était assombrie de nuages au nord-ouest; elle lançait ses chiens aboyants comme de l'Angleterre à la France. La marée, je crois, allait bientôt monter. J. Michelet, Journal,sept. 1834, p. 159.
5. Quand la mer voit le travail de ces petits, elle qui s'amusait à jouer avec des monts de granit, elle s'arrête, elle respecte, elle dit : Ceci n'est plus de l'homme, ceci est l'œuvre de mon maître..., et elle relance en arrière ses chiens aboyants. J. Michelet, Journal,août 1845, p. 615.
6. J'avais des chevaux, je parcourais la campagne, ou je galopais le long des vagues, mes gémissantes et anciennes amies; je descendais de cheval, et je me jouais avec elles; toute la famille aboyante de Scylla sautait à mes genoux pour me caresser : Nunc vada latrantis Scyllae. Je suis allé bien loin admirer les scènes de la nature; je m'aurais pu contenter de celles que m'offrait mon pays natal. F.-R. de Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe t. 1, 1848, p. 204.
B.− Fig., gén. péj.
1. [En parlant d'un groupe d'hommes] :
7. À la tribune, l'orateur avait croisé les bras. Il regardait en face la chambre furieuse, ces faces aboyantes, ces poings brandis. À deux reprises, croyant à un peu de silence, il ouvrit la bouche; ce qui amena un redoublement de tempête, une crise d'emportement fou. La salle craquait. É. Zola, Son Excellence Eugène Rougon,1876, p. 357.
8. Il entendit soudain la rumeur et perçut (...) les menaces de la foule aboyante. J. Richepin, Miarka la fille à l'ourse,1883, p. 284.
9. Nous avons eu déjà cette énorme peine qui menace de revenir. Puis, tout le reste que vous savez bien. Les créanciers anciens ou nouveaux, les fournisseurs impatients et aboyants, la recherche quotidienne des expédients et la difficulté presque insurmontable pour un écrivain plongé dans un tel enfer, de se recueillir, de se récupérer suffisamment. L. Bloy, Journal,1903, p. 153.
2. Rare. [En parlant de la voix hum.] :
10. Si on avance les lèvres en forme d'entonnoir on n'obtiendra que des notes lourdes et aboyantes. M. Garcia, Traité complet de l'art du chant,1840, p. 10.
11. Logre ne décolérait pas. Florent retrouvait en lui le beau crieur du pavillon de la marée. La mâchoire en avant, les mains jetant les mots dans le vide, l'attitude ramassée et aboyante, il causait ordinairement politique de l'air furibond dont il mettait une manne de soles aux enchères. É. Zola, Le Ventre de Paris,1873, p. 710.
III.− Subst., région. :
12. Aboyants, s. m. − Gens qui viennent voir, écornifler s'il n'y a pas qqch. à rapiner, − qui se présentent, par ex., dans une maison, au moment du dîner. Verr.-On.t. 1, 1908, p. 6.
STAT. − Fréq. abs. litt. : 83.