Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
MÉDIOCREMENT, adv.
A. − Vx. D'une manière modérée, moyennement. [Il] vit assez médiocrement en attendant la grosse fortune qu'il fera un jour (Zola,E. Rougon,1876, p.75).Les hommes furent jadis ce qu'ils sont à présent, c'est-à-dire médiocrement bons et médiocrement mauvais (A. France,Orme,1897, p.70).
B. − Assez peu. L'on ne fut pas médiocrement étonné de voir l'ambassadeur flamand, inspection faite du drôle placé sous ses yeux, frapper amicalement sur cette épaule couverte de haillons (Hugo,N.-D. Paris,1832, p.49).Des travaux mieux entendus, un meilleur choix de cultures et moins de terrains perdus, permettraient, même sur un sol médiocrement fertile, d'en nourrir un bien plus grand nombre [d'habitants] (Say,Écon. pol.,1832, p.430).Jusqu'alors je l'aimais médiocrement, mais son regard brillant et sombre m'intriguait (Gide,Immor.,1902, p.394).
C. − Assez mal. Vivre médiocrement. Rien n'est si facile que d'exercer cet art [de la déclamation] médiocrement, mais ce n'est pas à tort que dans sa perfection il excite tant d'enthousiasme (Staël,Allemagne, t.3, 1810, p.213).Charles n'était point de complexion facétieuse, il n'avait pas brillé pendant la noce. Il répondit médiocrement aux pointes, calembours, mots à double entente, compliments et gaillardises que l'on se fit un devoir de lui décocher dès le potage (Flaub.,Mme Bovary, t.1, 1857, p.32):
−. Robert s'installa à table et mangea comme il n'avait pas mangé depuis longtemps, c'est dire qu'il mangea peu, car il mangeait toujours beaucoup. Ai-je dit qu'il mangea bien? Or, il mangeait le plus souvent médiocrement, mais cela lui était indifférent. Jacob,Cornet dés,1923, p.124.
Prononc. et Orth.: [medjɔkʀ əmɑ ̃]. Ac. 1694 et 1718: me-; 1740: me- en vedette, mé- dans l'art.: dep. 1762: mé-. Étymol. et Hist. 1542 «d'une manière modérée, raisonnable» (Changy, Inst. femme chrétienne, L. 4, p.228 ds Delb. Notes mss); 1580 «assez peu» (Montaigne, Essais, éd. P. Villey, 1.2, chap.12, p.594); 1810 «assez mal» (Staël, loc. cit.). Dér. de médiocre*; suff. -ment2*. Fréq. abs. littér.: 344. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 588, b) 817; xxes.: a) 381, b) 293.