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JURON, subst. masc.
A. − Exclamation offensante à l'égard de Dieu qui traduit une réaction vive de colère, dépit ou surprise. Il entend soudain un brutal « nom de Dieu », qui l'emplit d'effroi (...). C'est bien de lui qu'a jailli ce juron sonore, du fond de lui qui n'a jamais juré (Gide, Faux-monn.,1925, p. 967):
... il entendit une voix forte et sonore articuler derrière lui une série formidable de jurons. − Sang-dieu! Ventre-dieu! Bédieu! Corps de dieu! Nombril de Belzébuth! Nom d'un pape! Hugo, N.-D. Paris, 1832, p. 327.
B. − P. ext., fam. Interjection ou exclamation grossière ou familière qui traduit une réaction vive de colère, dépit ou surprise. Synon. vieilli ou littér. jurement.Le colonel lança une bordée de jurons, s'en prenant à la compagnie, s'en prenant au conducteur (Verne, Tour monde,1873, p. 165).« Caramba! » cher à Victor Hugo, juron qui, pour le dire en passant, n'est qu'à l'usage des femmes et correspond à notre « sapristi! » (T'Serstevens, Itinér. esp.,1963, p. 329).
Prononc. et Orth. : [ʒyʀ ɔ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1607 « serment » (Montlyard, Trad. Mythologie de Noël Le Comte, p. 179); 2. 1690 (Fur. : Juron. Façon particulière que des peuples ou des particuliers ont de jurer. Il a juré son grand juron. Dieu me damne, et Dieu me sauve, c'est le juron des Gascons. Ventre Saint Gris estoit le juron du Roy Henri IV. Le juron des infideles dans les romans est par Mahom. Les juifs disoient, Vive Dieu; les Espagnols valga me Dios; voto a Dios). Dér. de jurer*; suff. -on*. Fréq. abs. littér. : 294. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 264, b) 460; xxes. : a) 678, b) 370.