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ÉCLECTISME, subst. masc.
A.− PHILOS. Méthode intellectuelle consistant à emprunter à différents systèmes pour retenir ce qui paraît le plus vraisemblable et le plus positif dans chacun, et à fondre en un nouveau système cohérent les éléments ainsi empruntés. Victor Cousin eut la pensée de réunir, à son tour, dans un nouvel éclectisme, tout ce que contenaient de vrai les systèmes que les différents pays et les différents temps ont produit (F. Ravaisson, Rapport..., § 2, p. 19 ds Foulq.-St-Jean 1962).
1. Spécialement
a) École philosophique du néoplatonicien Potamon d'Alexandrie au iiiesiècle avant Jésus-Christ. Les derniers disciples de Platon furent les fondateurs de l'éclectisme (Condorcet, Esq. tabl. hist.,1794, p. 80).
b) École philosophique de Victor Cousin :
1. ... ce que je recommande, c'est cet éclectisme éclairé qui, jugeant avec équité et même avec bienveillance toutes les doctrines, leur emprunte ce qu'elles ont de commun et de vrai, néglige ce qu'elles ont d'opposé et de faux. Cousin, Cours d'hist. de la philos. mod.,t. 2, 1847, p. 12.
2. Péjoratif :
2. L'universalité véritable (...) est tout le contraire de l'éclectisme. Elle ne marie pas le oui et le non, le ciel et l'enfer. Elle suppose un oui, mais assez vaste pour emplir le ciel et la terre, − et qui pour l'éternité est exclusif du non. Maritain, Primauté du spirituel,1927, p. 140.
B.− P. anal. Attitude, disposition d'esprit portant à choisir sans exclusive parmi des catégories de choses ou de personnes très diverses; qualité d'un ensemble de choses révélant cette disposition. L'éclectisme des relations, des lectures. L'éclectisme des programmes ressortirait plus encore du détail des soirées symphoniques (Annuaire de la radio,1933, p. 84).Il ne manquait du reste ni de passion, ni de goût, ni d'éclectisme clairvoyant (Arnoux, Contacts all.,1950, p. 42).
(Plus ou moins) péj. L'éclectisme de l'homme du monde (Ac.1932).
Prononc. et Orth. : [eklεktism̥]. Ds Ac. 1798-1932. Étymol. et Hist. 1. 1755 philos. antique « doctrine des éclectiques dans l'Antiquité » (Encyclop.); 2. 1831 le combat que se livrent la spiritualité, l'analyse et je ne sais quel éclectisme railleur (Balzac, Peau chagr., 1831, p. 253). Dér. du rad. de éclectique*; suff. -isme*. Fréq. abs. littér. : 77.