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ÂNERIE, subst. fém.
Fam. Propos ou acte d'une personne ignorante ou sotte :
1. Quelle ingratitude! Aujourd'hui l'on n'en parle plus, et tous nos ânes routiniers et antipoétiques se sont amoureusement tournées vers les âneries et les niaiseries vertueuses de M. Jules David, vers les paradoxes pédants de M. Vidal. Ch. Baudelaire, Salon de 1845,1845, p. 25.
2. Quel aplomb! Quel entêtement! Quelle improbité! Des outrages à des chefs-d'œuvre, des révérences faites à des platitudes − et les âneries de ceux qui passent pour savants, et la bêtise des autres que l'on proclame spirituels! G. Flaubert, Bouvard et Pécuchet,t. 2, 1880, p. 14.
Rem. P. plaisant., Courier, (Pamphlets politiques, Réponses aux anonymes, 1822, p. 154) a créé le synon. ânisme (accuser qqn d'ânisme) sur le modèle de (accuser qqn de) cynisme, pour lequel il donne la déf. ,,acte de chien``.
Prononc. : [ɑnʀi]. Passy 1914 et Barbeau-Rodhe 1930 transcrivent [ɑ ˑ] mi-long, les autres dict. notent [ɑ]. Les dict. du xixes. notent la 1resyllabe longue; DG : [ɑ-]. Enq. : /anʀi/.
Étymol. ET HIST. − 1488 « ignorance grossière » (Mer des hyst., II, fo23d ds Gdf. Compl. : Qu'il n'y avoit qu'un mal, c'est assavoir ignorance et anerie). Dér. de âne*; suff. -erie*.
STAT. − Fréq. abs. litt. : Ânerie. 77. Ânisme. 1.
BBG. − Bruant 1901. − Noter-Léc. 1912.