VISIÈRE, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. 2
emoit.
xiiies. « pièce mobile du casque qui protégeait tout ou partie du visage » (
Prise de Defur, éd. L. P. G. Peckam et M. S. La Du, 354);
2. a) 1525
prendre sa visière « s'efforcer de voir » (
Farce de Colin ds
Rec. de farces, éd. A. Tissier, t. 1, p. 169); av. 1573 « la vue, le regard » (
Michel de L'
Hospital,
Reform. de la Just., 6
epart., V, 264 ds
Hug.);
b) 1640
donner dans la visière à qqn « donner de l'amour » (
Oudin Curiositez, p. 576);
c) 1655
blesser la visière de qqn « le heurter dans ses idées, ses sentiments » (
Molière,
L'Étourdi, I, 2); 1695
choquer la visière de qqn «
id. » (
Regnard,
Le Bal, p. 129);
3. 1835 « pièce d'une coiffure qui abrite les yeux » (
Ac.); 1871
se faisant une visière de sa main (Th.
Gautier,
Journ. offic., 7 nov., p. 4329, 3
ecol. ds
Littré); 1934 « pièce rigide qui protège les yeux et s'attache autour de la tête » (
Morand,
loc. cit.).
B. 1. 1659 « rainure à l'extrémité du canon du fusil pour aider à viser » (
Duez,
Dict. ital. fr., 2
epart.); 1679 « dispositif de visée d'une arbalète, arquebuse » (
Inv. mob. de Louis XIV, éd. J. J. Guiffrey, II, p. 46);
2. 1964 « avancée du pavillon d'une locomotive électrique » (
Lar. encyclop.). De l'a. fr.
vis « visage »; suff.
-ière (v.
-ier).