TRUCHEMENT, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Fin
xiies.
drugement « interprète » (
Prise Orange, éd. C. Régnier, 422); fin
xives.
trucheman (
Chron. de Flandre ds
Delb. ds
DG: puis revint ses
truchemans);
2. mil.
xves.
truchement « personne qui parle à la place d'une autre, porte-parole, représentant » (
Charles d'Orléans,
Rondel, 163, 11 ds
Poésies, éd. P. Champion, t. 2, p. 384: ung
truchement lui fault querir);
3. 1557 « ce qui exprime, fait comprendre, connaître » (G.
Du Puiherbault,
De pénitence..., 17b ds
Fonds Barbier: il n'est point de meilleur
truchement des loix que la coustume); 1580 (
Montaigne,
Essais, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, II, 18, p. 667: la parolle [...] c'est le
truchement de nostre ame);
4. 1893 loc.
par le truchement de (
Blondel,
Action, p. 221). Empr. à l'ar.
turǧumān « interprète, traducteur », dér. de
tarǧama « traduire » (
cf. drogman, targum).