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TRANSE, subst. fém.
Étymol. et Hist. I. 1. Ca 1165 la transe de la mer « passage, traversée de la mer » (Troie, 978 (et non 9783) ds T.-L.); fin du xiiies. [date du ms.] le transse de la vie « cours de la vie » (Vie et mir. de plus. s. confess., Maz. 1716, fo235a ds Gdf.); 2. mil. du xiies. [ms. de la fin du xiiies.] estre en transe « agonie » (Alexis, 980, éd. G. Paris et L. Pannier, rédaction interpolée du xiies., p. 249); xiiies. gesir en trance (Guernes de Pont-Ste-Maxence, St Thomas, Appendice, II, 33, p. 213); fin xives. estre en grans transses et en peril « être en danger de mort » (Froissart, Chroniques, éd. G. Raynaud, t. 11, p. 79); 3. ca 1225 transse « fête de la mort d'un saint » (Pean Gatineau, St Martin, 7154 ds T.-L.); 4. a) 1245 (mis en) transe « extase, songe » (Vie St Edward le Confesseur, éd. K. Y. Wallace, 1291 et 1318); b) 1422-25 « extase » (Pastoralet, éd. J. Blanchard, 7710); ca 1430 « extase mystique (en parlant de l'état de l'amoureux) » (Dame leale en amours ds Romania t. 30, p. 328, 161: « estre en tel transe »); 1437 (Charles d'Orléans, Ballades, 71a, Songe en complainte, 433 ds Poésies, éd. P. Champion, t. 1, p. 114: « ravy en transse »); c) fin xives. estre en grandes transses « être très anxieux » (Froissart, op. cit., t. 10, p. 234); ca 1450 « état de grande anxiété » (Arnoul Greban, Passion, éd. O. Jodogne, 12338); ca 1500 « inquiétude mortelle » (Miracle de Saint Nicolas et d'un juif, éd. O. Jodogne, 26). II. 1. 1884 trance « état particulier d'hypnose et d'angoisse où les médiums prétendent se trouver au moment où l'esprit se manifeste en eux » (d'apr. Mack. t. 1, p. 247); 1891 transe (Huysmans, Là-bas, t. 1, p. 215); 2. 1929 « état de l'artiste inspiré » (Valéry, loc. cit.). I déverbal de transir. Sa vigueur nouv. au xves. (4), pourrait être due à l'angl. trance (lui-même empr. au fr.; att. vers 1374 au sens de « anxiété, appréhension » et en 1434 au sens de « exaltation, extase » (NED)) notamment chez Charles d'Orléans. Voir G. Roques, Anc. et moy. fr. transir, transi, transe ds Trav. Ling. Litt. Strasbourg t. 20, 1 1982, pp. 44-45 et Mél. Planche (A.) 1984, pp. 425-427. II empr. à l'angl. trance « ravissement d'esprit, exaltation, transport », att. en occultisme dès 1825 (NED).