TOUJOURS, adv.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1100
tuzjurz marque la permanence « sans cesse » (
Roland, éd. J. Bédier, 1822);
ca 1165
a toz jorz mais « à jamais » (
Benoît de Ste-
Maure,
Troie, éd. L. Constans, 3928), rare, supplanté par l'expr.
pour toujours 1668 (
La Fontaine,
Fables, VIII, 1);
2. 1666
toujours explétif « en tout cas, de toute façon » (
Molière,
Médecin malgré lui, III 1); 1681
toujours est-il que (
Boss.,
Hist. III, 3 ds
Littré);
3. 1667 indique la persistance à un moment donné « encore maintenant » (
Racine,
Andromaque, I, 1). Comp. du plur. de
tout1* et de
jour*; a éliminé l'a. m. fr.
sempre de même sens, lat.
semper, 881 (
Eulalie 10 ds
Henry Chrestomathie, p. 3), qui a très tôt évolué vers le sens « tout de suite » (
cf. Gdf.), encore en 1466 ds
Du Cange, et l'autre comp.
tousdis « toujours »
ca 1100 (
Roland, 1254) qui survit encore en pic. (v.
Cotgr. 1611) et wall. (v.
Gdf.).