TONIQUE1, adj.
Étymol. et Hist. 1. 1538
tonicque « qui présente une tension, une élasticité en parlant des tissus vivants » (J.
Canappe,
13elivre de la méthode thérapeutique de Galien ds
Fr. mod. t. 18, p. 271); 1618
tonique (Ch.
Guillemeau,
Ostomyologie ou discours des os et des muscles du corps humain, p. 339); 1694
convulsion, spasme tonique (
Corneille);
2. 1762 adj.
remèdes toniques « propres à accroître les forces physiques » (
Ac.); 1785 subst. (
Grouvelle,
L'Épreuve délicate ds
Gaiffe,
Drame en France, 505 ds
Brunot t. 6, 2, 1, p. 1184);
3. a) 1832 fig. « qui stimule, augmente la force vitale » (
Sand,
Indiana, p. 296);
b) 1841 subst. masc. (
Balzac,
Tén. affaire, p. 86: le
tonique d'une haine);
c) 1922 « qui redonne de l'énergie psychique » (
Alain,
Propos, p. 438);
4. 1941 subst. « qui est propre à maintenir l'élasticité de la peau, à la raffermir » (
L'Œuvre, 3 févr.); 1970 adj.
id. (
Rob. Suppl.);
5. 1970
eau tonique « boisson gazeuse peu sucrée et aromatisée au quinquina » (
ibid.); 1972
tonic (
L'Express,
loc. cit.). Empr. au gr.
τ
ο
ν
ι
κ
ο
́
ς « qui concerne la tension, qui se tend »; 5 de l'angl.
tonic water « eau tonique », de
tonic (1756 méd.) et
water « eau » (v.
Rey-
Gagnon Anglic. 1981).