SYNCOPER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1300
sincoper « couper, extirper » (
Roman du lis, éd. F. C. Ostrander, 2297);
b) 1385
syncoper les paroles de qqn « couper, écourter les propos de quelqu'un afin d'en altérer le sens » (
Arrêts du parlem. de Paris, VII ds
Gdf. Compl.);
c) déb. du
xvies. « interrompre, couper, arrêter » (J.
d'Auton,
Chronique, 1, 44 d'apr.
FEW t. 12, p. 495a):
2. a) 1362-65 intrans. « tomber en syncope » (
Martin de Saint-
Gilles,
Amphorismes Ypocras, éd. G. Lafeuille, II, 41);
b) 1872 « surprendre vivement » (
Littré);
3. gramm.
a) déb. du
xves.
sincoper (un mot) (
Donait françois, 56 ds
Städtler Gramm., p. 282); 1798
mot syncopé (
Ac.);
b) 1559 « retrancher (un phonème ou une syllabe) à l'intérieur d'un mot » (
Amyot, trad. des
Éthiopiques d'Héliodore, 1. II, 21 r
ods
Hug.);
c) 1904
vers syncopé (
Nouv. Lar. ill.);
4. mus.
a) 1690 trans. « unir (une note à la suivante) par syncope » (
Fur.); 1690
note syncopée (
ibid.); 1933
syncopé « fortement accentué, au rythme marqué » (
Guiraud,
Busser,
Instrument., p. 254);
b) 1737 intrans. « former une syncope » (
Rameau,
Mus. théor., p. 79). Dér. de
syncope*; dés.
-er.