SUEUR, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) Fin
xes.
sudor « humeur aqueuse qui sort par les pores de la peau » (
Passion, éd. d'Arco Silvio Avalle, 128); 1160-74
suor (
Wace,
Rou, éd. A. J. Holden, II, 3858);
ca 1360
en sueur (
Hugues Capet, 66 ds T.-L.);
b) ca 1260 « transpiration provoquée par la fièvre ou une émotion quelconque » (
Robert de Blois,
Beaudous, 1050,
ibid.: Puis sue une froide
sueur);
c) 1309 « humidité qui s'exhale de quelque chose » (
Statuts des émailleurs, sept. ds
Fagniez t. 2, p. 20);
d) 1648
sueur de sang (
Scarron,
Virgile travesti, liv. II ds
Œuvres, Paris, J. F. Bastien, t. 4, 1786, p. 86);
2. a) 1210-30 « peine qu'on se donne pour réussir »
estre au travail e au süor (
Guillaume de Normandis,
Ste Marie-Madeleine, 174 ds T.-L.);
b) 1422
à la sueur et travail de mon corps (
Alain Chartier,
Quadriloge invectif, éd. E. Droz, 1950, p. 20, ligne 18); 1762
manger son pain à la sueur de son front (
Ac.); d'où 1801
la sueur du front (
Crèvecœur,
Voyage, t. 2, p. 365). Du lat. class.
sūdōrem, acc. de
sūdŏr « sueur, transpiration; travail pénible, peine, fatigue; humidité, suintement », dér. de
sudare, v.
suer.