SIROP, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. 1. 1174-80
sirop « solution de sucre dans de l'eau, du jus de fruit, etc. » (
Chrétien de Troyes, Perceval, éd. F. Lecoy, 3319: cler
sirop);
2. ca 1225 pharm.
syrop (
Gautier de Coinci, Mir. [II Ch. 9], éd. V.-F. Koenig, t. 3, p. 400, 2476: trois cuillereez de
syrop);
3. a) 1753
sirop simple « sirop fait d'eau, de sucre et d'une substance aromatique ou médicamenteuse » (
Encyclop. t. 3, p. 768a,
s.v. composé); 1753
sirop composé « sirop fait d'eau, de sucre et de plusieurs substances aromatiques et/ou médicamenteuses » (
ibid.); 1762
syrop blanc, syrop de sucre « sirop fait d'eau et de sucre » (
Dict. universel de comm., t. 4, p. 834 [Philibert] ds
Quem. DDL à paraître);
b) 1821
sirop simple « sirop fait d'eau et de sucre » (
Kapeler, Caventou, loc. cit., t. 2, p. 668).
B. 1. 1627 « état liquide des confitures avant refroidissement » (
Oudin, Thresor des trois langues: syrop de confitures);
2. 1649 fam.
sirop de l'aiguière « eau » (
Cyrano de Bergerac, L'Autre monde, p. 57);
3. 1813
sirop de raisin « sucre de raisin non cristallisé, employé pour sucrer » (
A. A. Parmentier, Des résultats obtenus de la fabrication des sirops et conserves de raisins dans le cours de l'année 1812 ds
Ann. chim., t. 88, 1813, p. 104);
4. 1872 « dans les sucreries, nom donné au jus de betterave ou de canne concentré » (
Littré). Empr. au lat. médiév.
siroppus, siruppus, syrup(p)us et celui-ci à l'ar.
šarāb « boisson; sirop ».