SÉMITE, subst. et adj.
Étymol. et Hist. 1. 1845 adj. et subst. ethnol. (
Besch.);
2. a) 1884 subst., abusivement « juif » (
Péladan,
Vice supr., p. 104); 1893 adj. (
Goncourt,
Journal, p. 396: une cervelle
sémite); 1895
profil sémite (
Lorrain,
loc. cit.); 1895
type sémite (P.
Topinard,
loc. cit.);
b) 1938 (
Pie XI,
Déclaration à un groupe de pèlerins de la Radio catholique belge, 6 sept., rapportée ds
La Docum. cath., t. 39, 1938, col. 1460: Il n'est pas possible aux chrétiens de participer à l'antisémitisme [...] Nous sommes spirituellement des
sémites). Dér., au moyen du suff.
-ite*, de
Sem, lat.
Sem, gr. Σ
η
́
μ, hébr.
Shēm (un des trois fils de Noé, avec Cham et Japhet,
Gen. 5, 32; 9, 26-27; 10, 21-31;
cf. chamitique et
japhétique) à qui la tradition attribue l'origine des peuples sémitiques.