SCULPTER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. a) 3
equart du
xives. « graver, tailler dans la matière dure » (
Jean d'Outremeuse,
Myreur des histors, éd. A. Goosse, 3124:
sculpteir);
b) 1731 part. passé « orné de sculptures » (
Terrasson,
Sethos, t. 2, p. 231:
vaisselle sculptée);
2. a) α) 1732
figures sculptées (
Lesage,
Gil Blas de Santillane, p. 904);
β) 1769
sculpter une statue (
Delisle,
Philos. de la nature, p. 336);
b) 1765 absol. « faire de la sculpture » (
Diderot,
Salon de 1765 ds
Salons, éd. J. Seznec et J. Adhémar, t. 2, p. 227). Soit issu, par croisement avec
sculpteur*, de l'anc. verbe
sculper « graver, inciser dans une matière dure » (fin du
xves. [ms.]
Ancienneté des Juifs, ms. Paris, Bibl. Ars. 5082, f
o299d ds
Gdf.), lui-même empr. au lat.
sculpere « tailler »; soit tiré du lat.
sculptum, supin de
sculpere, sous l'infl. de
sculptor, v.
sculpteur. Sculper a été évincé à la fin du
xviiies. par
sculpter qui semble être entré dans l'usage au déb. du
xviiies. (v.
FEW t. 11, p. 346b).