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ROTURIER, -IÈRE, subst. et adj.
Étymol. et Hist. A. Adj. a) 1271-72 La Rochelle roturer masc. « non noble » en parlant d'une personne (Chartes et doc. poitevins, 388, 13, éd. M. S. La Du, t. 2, p. 267); 1495 enfans roturiers (Coutumes de Sens, CXLVII ds Nouv. coutumier gén., éd. Bourdot de Richebourg, t. 3, p. 495a); b) 1312 Angoulême fém. choses censives et rupturieres (AN JJ 48, fol. 32 v ods Gdf. Compl.); 1462, 16 janv. [concerne Nevers] (Ordonnances des rois de Fr. 3erace, t. 15, 1811, p. 37: Ez tailles [...] ny autres choses roturieres). B. Subst. 1306 masc. « paysan » Poitiers (abbaye de Pinus) [affaire portée devant le Parlement de Paris] (Olim, éd. Beugnot, t. 3, 1repart., p. 212: ab illis qui vocantur Roturiers, et ab illis mercatoribus vendentibus bladum apud Pictavium); ca 1447 « celui qui n'est pas noble » (Coutume d'Anjou, 459, Liger d'apr. K. Baldinger ds Z. rom. Philol. t. 67 1951, p. 42); 1507 fém. (Coutume de Touraine, XXIX, VI ds Nouv. coutumier gén., t. 4, p. 618b). Dér. de roture* (v. ce mot A); suff. -ier*. Cf. le lat. médiév. rupturarius « paysan » 1072 Absie, Deux-Sèvres ds Du Cange, s.v. rotulare, v. aussi Baldinger ds R. ling. rom. t. 26 1962, p. 313, note 3. Apparu dans les provinces de l'ouest, le mot se répand vers l'est, gagne Paris vers le mil. du xves. (après y avoir été att. comme terme région. en 1306, supra) et, de là (cf. Sens 1495 supra), à travers la lang. littér., s'étend à tout le domaine d'oïl au xvies., v. K. Baldinger, loc. cit., pp. 309-330, spéc. cartes 1, 2, 8, 9.