PRIÈRE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1140 « demande instante » (
Geoffroi Gaimar,
Hist. des Anglais, éd. A. Bell, 5375 :
preiere); 1316
a la priere de « à la demande de » (
Jehan Maillart,
Comte d'Anjou, éd. M. Roques, 8119); 1813
prière de + inf. formule de demande (
Jouy,
Hermite, t. 3, p. 157); 1831 (
Lamart.,
Corresp., p. 164 : avec
prière de les insérer l'un et l'autre dans leur prochain numéro); 1935
prière d'insérer (
Ac.); 1937 subst.
prière d'insérer (ds
Romania t. 63, p. 108);
2. 1
remoit.
xiies. « action de prier, paroles par lesquelles on prie » (
Psautier Cambridge, éd. Fr. Michel, 27, 6 :
preiere). Du b. lat.
precaria « charte de précaire, supplique » 658 ds
Nierm., subst. de l'adj. class.
precarius « obtenu par prière » après ell. du subst. ds
charta precaria, dér. du class.
preces, -um « prières, supplications », plus fréq. que le sing.
prex, precis, v.
prier, dont il a pris la place; pour les formes
pri-, v.
prier. Prière a éliminé
oraison dans la lang. commune (
cf. G. Merk ds
Mél. Gossen, t. 2, pp. 606-622).