PRÉOCCUPER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. xiiies. «saisir prématurément» (
Bible, ms. B.N., fr. 901, f
o13a ds
Gdf.);
2. ca 1355 «occuper fortement (l'esprit de quelqu'un)» (
Bersuire, Tite-Live, ms. Ste-Gen., f
o296a ds
Gdf. Compl.); 1797
préoccupé «(air) qui laisse paraître la préoccupation de quelqu'un» (
Sénac de Meilhan, Émigré, p.1794);
3. 1560 «prévenir quelqu'un, occuper complètement et d'avance son esprit» (
Calvin, Institution, III, XXI, 7, éd. J.-D. Benoit, p.416, empl. pronom.);
4. 1818
se préoccuper de «être absorbé par le souci de» (
Maine de Biran, op. cit., p.105); 1846 trans. «donner du souci (à quelqu'un)» (
Flaub., Corresp., p.284); 1860
préoccupant «qui préoccupe, inquiète» (
Goncourt, Journal, p.862);
5. 1834
se préoccuper de qqc. «s'occuper de quelque chose en y attachant un vif intérêt» (
Balzac, Langeais, p.227). Empr. au lat.
praeoccupare «occuper le premier», également «gagner par avance l'esprit de quelqu'un, prévenir».