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PRENDRE, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. Verbe trans. 1. a) 842 fig. prendre plait «conclure un accord avec quelqu'un» (Serments de Strasbourg, éd. A.Henry, Chrest., p.2, ligne 7); fin xes. «saisir avec la main» (Passion, éd. d'Arco Silvio Avalle, 37); 1160-74 prendre en mains (Wace, Rou, éd. A.J.Holden, III, 5337); 1658 prendre une affaire en mains (Pascal, Lettres aux curés de Paris, éd. Brunschvicg, VII, 298); 1690 prendre la balle au bond (Fur.); 1765 «entourer, envelopper le corps en parlant d'un vêtement» (Diderot, Salons, éd. J. Seznec et J. Adhémar, vol. II, p.215); 1898 prendre le taureau par les cornes (DG); b) ca 1100 «saisir vivement» (Roland, éd. J. Bédier, 2552); 1188 «serrer une proie en parlant d'un animal» (Aimon de Varennes, Florimont, éd. A. Hilka, 777); id. prendre par la main (Id., ibid., 1025); 1690 «saisir en se servant d'un instrument, d'un outil» (Fur.); 1892 n'être pas à prendre avec des pincettes «être sale» (Guérin); c) ca 1050 «amener avec soi» (Alexis, éd. C. Storey, 506); 1667 «joindre quelqu'un pour l'emmener avec soi» (Racine, Andromaque, III, 7); 1690 prendre ses jambes à son cou «commencer un voyage à pied» (Fur.); 1895-96 id. «s'enfuir» (F.Champsaur, Le Mandarin ds France); av. 1784 «accepter de recevoir quelqu'un» (Diderot, Mémoires, t.IV, p.224 ds Littré); d) déb. xiies. «comprendre, interpréter quelque chose d'une certaine manière» (St Brendan, éd. E. G. R. Waters, 1789); 1269-78 prendre à la lettre (Jean de Meung, Rose, éd. F. Lecoy, 7153); 1540 je ne sais comment vous le prendrez (Nicolas Herberay des Essars, Amadis, éd. H. Vaganay, 369); 1608 à tout prendre (M. Régnier, Satires, V, éd. G. Raibaud, p.49); 1155 prendre de travers «entendre de travers» (Wace, Brut, éd. I. Arnold, 1746); ca 1500 prendre a mal (Philippe de Commynes, Mémoires, éd. J. Calmette, t.3, p.128); 1535-74 prendre mal (St Gelays, OEuvres, éd. P. Blanchemain, I, 208); 1657-62 prendre littéralement (Pascal, Pensées, éd. Brunschvicg, X, 648); 1694 prendre les choses du mauvais côté (Regnard, La Sérénade, sc. 13 ds OEuvres, t.2, p.223 [éd. Paris, 1830]); 1745 prendre au tragique «trop sérieusement» (Voisenon, Themidore, I, 264 ds Brunot t.6, 2, 1, p.1403); 1582 le prendre haut (Garnier, Bradamante, éd. W. Foerster, IV, p.23); 1459-60 Je prens le temps ainsi qu'il peut venir (Charles d'Orléans, Rondeaux, éd. P. Champion, t.II, p.598); 1666 prendre les hommes comme ils sont (Molière, Misanthrope, I, 1); 1174 prendre en haür (Guernes de Pont-Ste-Maxence, St Thomas, éd. E. Walberg, 739); 1225-30 prendre en gré (Guillaume de Lorris, Rose, éd. F. Lecoy, 2698); e) 1176 prendre sor soi «rapporter à soi» (Chrétien de Troyes, Cligès, éd. A. Micha, 4426); ca 1220 prendre (qqc.) sur soi «en répondre» (H. de Valenciennes, Continuation conquête de Constantinople, 594 ds T.-L.); 1606 prendre à sa charge (Nicot); 1688 prendre tout sur (son courage) «se donner beaucoup de peine» (Mmede Sévigné, Lettres, éd. M. Monmerqué, t.8, p.285); 2. a) 1283 «percevoir un droit sur» (Philippe de Beaumanoir, Coutumes Beauvaisis, éd. A.Salmon, 1594, p.309); av. 1544 à prendre ou à laisser (Des Périers, Nouvelles récréations, éd. K. Kasprzyk, 50, p.202); 1700 il faut prendre ou laisser (Regnard, Democrite, I, 1 ds OEuvres, t.4, p.8 [éd. Paris, 1830]); 1869 c'est à prendre ou à laisser (Littré); b) ca 1100 «recevoir de l'argent» (Roland, éd. J. Bédier, 1148); 1585 «recevoir comme rémunération» (Noël Du Fail, Contes d'Eutrapel, éd. J. Assézat, II, p.381); c) ca 1100 «recevoir un coup» un col avez pris fort (Roland, éd. J.Bédier, 1948); 1934 «encaisser un but au football» (L'Auto ds Petiot 1982); d) ca 1100 «s'emparer d'une ville» (Roland, éd. J. Bédier, 1566); 1690 jeux «se rendre maître d'un pion» (Fur.); 1478-80 prendre d'assault (Coquillart, Les nouveaulx droitz ds OEuvres, éd. M.J.Freeman, p.181); ca 1480 prendre dame a force (Mistere Viel Testament, éd. J. de Rothschild, 41783); 1718 prendre par force (Ac.); 1812 prendre de force (Mozin-Biber); e) ca 1050 «prélever (de l'or et de l'argent de son trésor)» (Alexis, éd. C. Storey, 526); ca 1480 prendre un enfant (Mistere Viel Testament, éd. J.de Rothschild, 34437); av. 1648 prendre un baiser (Voiture, Poésies, OEuvres, t.II, p.90 ds Littré); f) ca 1140 «capturer des animaux» (G. Gaimar, Histoire des anglais, éd. A.Bell, 2722); 1536 prendre au piège (un animal) (Roger de Collerye, OEuvres, éd. C. D'Héricault, 214); g) 2emoit. xes. «arrêter, capturer quelqu'un» (St Léger, éd. J. Linskill, 150); 1636 prendre en traître (Corneille, Cid, V, 5); 1668 on ne l'y prendrait plus (La Fontaine, Fables, I, 2: Le Corbeau et le Renard); 1678 tel est pris qui croyait prendre (Id., ibid., VIII, 9: Le Rat et l'Huître); 1690 se laisser prendre au piège (Fur.); 1697 savoir prendre qqn (J. B. Rousseau, Le Flatteur, I, 1 ds Littré); h) α) 1450-55 prendre qqn sur le fait (Farce de Maistre Pathelin, éd. R. T. Holbroock, v. 1113); ca 1480 pris a depourveu (Mistere Viel Testament, éd. J.de Rothschild, 7984); 1674 prendre au dépourvu (Hauteroche, Crispin musicien ds Littré); 1760 Je vous y prends (Voltaire, L'Écossaise, IV, 4, ibid.); 1798 prendre qqn en faute (J. J. Rousseau, Confessions, XII, ibid.); 1808 prendre la main dans le sac (Hautel t.2); β) ca 1280 «en parlant des choses extérieures, s'abattre brusquement» (ici, la nuit) (Adenet Le Roi, Cleomades, éd. A. Henry, 12311); ca 1050 pietét ne t'en prist (Alexis, éd. C. Storey, 440); ca 1150 somoil li prist (Wace, St Nicolas, éd. E. Ronsjö, 775); 1678 la faim le prit (La Fontaine, Fables, VII, 4: Le Héron); γ) 1160-74 «advenir à quelqu'un» (Wace, Rou, éd. A.J.Holden, III, 2629); déb. xiies. impers. «venir à l'esprit de quelqu'un, lui advenir» (St Brendan, éd. E. G. R. Waters, 48); ca 1480 mal vous en prendra (Mistere Viel Testament, éd. J.de Rothschild, 15433); 1962 ça l'a pris comme une envie de pisser (Rob.); i) α) 2emoit. xes. «faire venir» (St Léger, éd. J. Linskill, 86); 1585 «acheter» (Noël Du Fail, Contes d'Eutrapel, éd. J. Assézat, II, 66); 1677 prendre une maison «la louer» (Mmede Sévigné, Lettres, éd. M. Monmerqué, t.5, p.314); β) ca 1165 prendre conseiz (Benoît de Ste-Maure, Troie, éd. L. Constans, 24705); 1405-49 prendre la foy chretienne (Journal d'un bourgeois de Paris, éd. Tuetey, 219); ca 1535-74 prendre avis sur (St Gelais, OEuvres, éd. P.Blanchemain, II, 2); 1568 prendre le nom d'un roi (en parlant d'une ville) (Garnier, Porcie, éd. W. Foerster, I, p.6); 1697 prendre l'accent (Regnard, Le Distrait, III, 3 ds OEuvres, t.3, p.173 [éd. Paris, 1830]); 1748 prendre les moeurs des Perses (Montesquieu, De l'esprit des lois, éd. G.Truc, chap. 14, p.157); γ) ca 1160 prendre jour (Eneas, éd. J. J. Salverda de Grave, 10010); 1740 prendre date (Ac.); δ) ca 1180 prendre essample de qqn «un exemple» (Marie de France, Fables, éd. Warnke, 14, 34); 1269-78 prendre exanple a «prendre exemple sur» (Jean de Meung, Rose, éd. F. Lecoy, 5196); 1428 or prenons que (A. Chartier, Le Curial, éd. F. Heuckenkamp, p.7, l. 12-13); 1611 prenons le cas que (P. de Larivey, Fidelle, éd. Viollet le Duc, IV, 10); ε) 1606 prendre le double de quelqu'une écriture (Nicot); 1690 prendre les dimensions (Fur., s.v. dimension); 1876 id. fig. (Littré); 1907 «filmer» (Méliès, V. cin., A.G.I.P., p.383 ds Giraud 1956); 1954 «photographier» (P. Guth, Le Naïf sous les drapeaux, part.1, ch.3, p.43 ds Quem. DDL t.18); ζ) ca 1050 «s'adjoindre quelqu'un» (Alexis, éd. C. Storey, 111); 1835 prendre des passagers (Ac.); ca 1050 prendre moyler «prendre femme» (Alexis, éd. C. Storey, 39); ca 1145 «épouser quelqu'un» (Wace, Conception N.D., éd. W.R.Ashford, 980); 1690 prendre pour femme (Fur.); 1174 prendre a avoé (Guernes de Pont-Ste-Maxence, St Thomas, éd. E.Walberg, 476); 1269 prendre a testamenteur (Archives du Nord, B 446, no1592 ds IGLF); 1460-63 prendre comme mercenaires (Coquillart, Trad. de l'hist. de la guerre des juifs ds OEuvres, éd. C.D'Héricault, II, 320); 1536 prendre pour serviteur (R. de Collerye, OEuvres, éd. C. D'Héricault, p.158); 1538 prendre à temoin (Est.); η) 1370 prendre qqc. pour qqc. d'autre «en juger autrement qu'il ne faut» (Oresme, Ethiques, éd. A.D.Menut, 74); 1450-65 pour qui c'est que vous me prenez? (Farce de maistre Pathelin, éd. R.T.Holbroock, v. 1506); ca 1480 prendre pour «confondre» (Mistere Viel Testament, éd. J.de Rothschild, 3727); 1585 prendre Paris pour Corbeil (Noël Du Fail, Contes d'Eutrapel, éd. J.Assézat, II, 112); 1690 prendre qqc. pour argent comptant (Fur.); 1743 prendre son cul pour ses chausses (Trév.); 1875 prendre le Pirée pour un homme (Lar. 19e, s.v. Pirée); θ) ca 1350 «avaler, absorber une boisson» (Gilles Li Muisis, Poésies, I, 85 ds T.-L.); 1903 prendre un verre (J. Lorrain, D.Fabrice, Clair de lune, I, iv ds Quem. DDL t.6); 1450-65 prendre des pilulles (Farce de maistre Pathelin, éd. R.T.Holbroock, v. 645); 1478-80 prendre medicine (Coquillart, Le plaidoié ds OEuvres, éd. M.J.Freeman, p.11); 1645 prendre l'air (Corneille, Suite du menteur, II, 7); apr. 1661 prendre les eaux (Retz, Mémoires, éd. A. Feuillet, J. Gourdault, R. Chantelauze, II, 125); 1668 prendre le frais (Molière, Georges Dandin, III, 8); 1673 prendre un bain (Id., Malade imaginaire, III, 4); 1694 prendre un lavement (Ac.); ι) ca 1150 prendre à qqn «atteindre quelqu'un en parlant d'une maladie» (Wace, St Nicolas, éd. E. Ronsjö, 1492); 1155 prendre une maladie «être atteint de» (Id., Brut, éd. I.Arnold, 11318); 1188 prendre mal «tomber malade» (Aimon de Varennes, Florimont, éd. A.Hilka, 8919); 1613 prendre l'eau (d'un bateau) (M. Regnier, Satires, XVI, éd. G. Raibaud, p.212); 1669 prendre feu (Widerhold); 1690 prendre du froid (Fur.); 1875 prendre froid (Lar. 19e); 3. a) ca 1050 prendre congét (Alexis, éd. C.Storey, 598); 1119 prendre fin (Philippe de Thaon, Comput, 2171 ds T.-L.); ca 1480 prendre du bon temps (Mistere Viel Testament, éd. J.de Rothschild, 39281); 1538 prendre le temps «attendre le moment favorable» (Est.); 1645 prendre son temps pour (Corneille, Suite du menteur, V, 4); 1869 prendre du temps «être long à réaliser» (Littré); b) 1536 prendre la plume (R. de Collerye, OEuvres, éd. C.D'Héricault, 166); 1561 prendre (un vêtement) (J. Grevin, L'Olympe, éd. L.Pinvert, 263); 1611 prendre le deuil (Cotgr.); 1869 prendre le voile (Littré); c) 1450-65 prendre place (Farce de maistre Pathelin, éd. R.T.Holbroock, v. 1218); ca 1480 prendre les armes (Mistere Viel Testament, éd. J.de Rothschild, 41992); 1606 prendre le vent (Nicot); 1671 prendre la mer (Pomey); 1690 «faire usage d'un véhicule» (Fur.); 1476 prendre le chemin (Archives du Nord, B 1698, fo65 ds IGLF); 1540 prendre la route (Nicolas Herberay des Essars, Amadis, éd. H. Vaganay, 3); 1690 prendre un tournant (Fur., s.v. tournant); 1798 prendre la porte (Ac.); 1869 prendre le large «s'enfuir» (Littré); 1907 prendre la tangente (France); d) déb. xiies. prendre fuite (St Brendan, éd. E. G. R. Waters, 1166); ca 1225 prendre son vol (Reclus de Molliens, Carité, 36, 10 ds T.-L.); 1585 prendre les devants (Noël Du Fail, Contes d'Eutrapel, éd. J.Assézat, II, 68); 1955 prendre ses distances (Rob., s.v. distance); 1962 prendre du recul (ibid.); e) 1160-74 prendre garde de «s'occuper de» (Wace, Rou, éd. A.J.Holden, III, 358); 1174-80 prendre garde (à qqc.) «faire attention à» (Chrétien de Troyes, Perceval, éd. W.Roach, 8952); déb. xiies. prendre cure de (Voyage St Brendan, éd. E.G.R.Waters, 162); 1538 prendre soin de (Est.); 1188 prendre courage (Aimon de Varennes, Florimont, éd. A.Hilka, 7725); 1370 prendre plaisir (Froissart, Espinette amoureuse, éd. A.Fourrier, 785); 1656 prendre plaisir à (Molière, Dépit amoureux, II, 5); ca 1480 prendre en pascience (Mistere Viel Testament, éd. J.de Rothschild, 31229); f) ca 1480 prendre (une charge) (ibid., 47339); 1585 prendre parti (Noël Du Fail, Contes d'Eutrapel, éd. J.Assézat, II, 238); 1599 prendre à partie (Coustumes du pays et duché de Normandie, fol. 34 ro); 1604 prendre connaissance (Montchrestien, Les Lacenes, éd. Petit de Julleville, 192); av. 1615 prendre le fait et cause (Pasquier, Recherches de la France, 827); 1740 prendre fait et cause pour (Ac.); 1656-57 prendre part (Pascal, Provinciales, éd. Brunschvicg, X, V, p.320); 1870 prendre sa retraite (Littré, s.v. retraite); g) 1538 prendre racine (Est.); 1540 prendre naissance (d'un homme) (Nicolas Herberay des Essars, Amadis, éd. H.Vaganay, 298); 1549 prendre chair (Est.); 1869 prendre de l'âge (Littré); 1585 prendre sa source (de la pauvreté) (Noël Du Fail, Contes d'Eutrapel, éd. J.Assézat, p.318); 1694 id. (d'une rivière) (Ac.); ca 1590 prendre son pli (Montaigne, Essais, éd. P.Villey et V.L.Saulnier, p.110); 1798 prendre forme (Ac.). B. Verbe intrans. 1. ca 1140 part. passé li plons iert toz pris «durci (en parlant d'un métal)» (Pèlerinage Charlemagne, éd. G.Favati, 572); ca 1393 faire prendre (la gelée) (Le Ménagier, II, 219 ds T.-L.); 2. 1176-84 être pris «occupé par un sentiment» (Gautier d'Arras, Eracle, 2714); 3. 1559 «s'enraciner» (Amyot, Rom., 32 ds Littré); 4. 1176-81 el covertor est li feus pris (Chrétien de Troyes, Chevalier Charrete, éd. M.Roques, 522); 5. 1538 «avoir de l'effet» (Est.); 1727 «réussir, s'implanter» (Moncrif, Les chats ds Brunot t.6, 2, 1, p.1364); av. 1784 cela ne prend pas toujours (Diderot, Neveu de Rameau, éd. Piazza, 116); 6. 1606 prendre à droite, à gauche (Crespin, p.319); 1616 «suivre une direction, un chemin» (D'Aubigné, Hist., I, 339 ds Littré); 1690 prendre par le plus court (Fur., s.v. court); 1828 prendre par (Hugo, Odes, L.5, ode 24, Pluie d'été ds OEuvres poétiques, éd. de la Pléiade, t.1, p.488); 7. ca 1500 «commencer en parlant de ce qui suit une direction» (Philippe de Commynes, Mémoires, éd. J.Calmette, t.3, p.131). C. Verbe pronom. 1. 1671 «être employé d'une certaine façon dans le langage» (Pomey); 1730 «être interprété, compris dans un autre sens en parlant d'un mot» (Dumarsais, Traité des Tropes, La métonymie, p.63); 2. 1666 «être attrapé, coincé» (Furetière, Roman Bourgeois, éd. Colombey, 107); 1675 «être captivé, séduit» (Mmede Sévigné, Lettres, éd. M. Monmerqué, t.4, p.200); 3. 1135 «s'attacher à quelque chose (en parlant de personnes)» (Wace, Vie Ste Marguerite, éd. E.A.Francis, 53); 4. ca 1150 (Id., Vie St Nicolas, éd. E. Ronsjö, 694); 1739 ne s'en prendre qu'à soi-même (Marivaux, Marianne, éd. J.Janin, 484); 5. 1640 se prendre de vin «s'enivrer» (Oudin Curiositez); 6. ca 1150 se prendre a «se mettre à» (Wace, St Nicolas, éd. E.Ronsjö, 1455); 7. 1611 se prendre à qqc. «s'y mettre avec adresse, de la manière qui convient» (Cotgr.); 1580 s'y prendre de bon'heure (Montaigne, Essais, I, 26, éd. P.Villey et V.L.Saulnier, p.166); 1656-57 s'y prendre pour (Pascal, Provinciales, éd. Brunschvicg, XII, p.274); 8. av. 1615 se prendre pour (Pasquier, Recherches de la France, 87); 9. 1376 «s'attacher à, coller à (en parlant d'une substance)» (Modus et Ratio, éd. G.Tilander, 139, 9); 1623 «geler» (Sorel, Francion, éd. E.Roy, 246); 10. 1554 «s'unir» (C. Marot, Metam. d'Ovide, II, p.98 ds Gdf. Compl.); 1754 «s'unir en mariage» (Ac.); 11. 1666 «se saisir l'un l'autre par les cheveux» (Boileau, Satire, III ds OEuvres complètes, éd. de la Pléiade, p.25). Du lat. prendere, contraction de prehendere «saisir, prendre», «surprendre, prendre sur le fait», «se saisir de quelqu'un, arrêter», «occuper, prendre possession d'un lieu», «atteindre».