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PONT, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1100 punt «construction élevée d'un bord à l'autre d'une rivière, pour permettre de la traverser» (Roland, éd. J. Bédier, 2690); ca 1260 pont de neis «pont fait de plusieurs bateaux attachés ensemble» (Ménestrel Reims, éd. N. de Wailly, § 150); 1677 pont de bateaux (Miege); 1358-59 pont dormant (Registres des comptes municipaux de la ville de Tours, éd. J. Delaville-Le Roulx, t.1, p.9); 1611 pont volant «passerelle reliant le bateau au bord» (Cotgr.); 1690 pont volant «pont composé de deux petits ponts placés l'un sur l'autre et disposés de sorte que celui de dessus s'avance par des cordages et des poulies attachées à celui de dessous» (Fur.); b) fig. ca 1200 «ce qui sert de lien entre deux choses» (Lai du Conseil, éd. A. Barth, 306); c) loc. fig. ca 1179 batre (qqn) com asne a pont «battre (quelqu'un) comme un âne qui va passer un pont» (Renart, éd. M. Roques, 1067; v. G. Tilander, Remarques sur le Roman de Renart, p.23-24); xiiies. (Du convoiteus et de l'envieux ds Fabliaux, éd. A. de Montaiglon et G. Raynaud, t.5, p.213, 66-67); fin xves. le pont aux asgnes (Farce du Pont aux asgnes ds La Farce en France de 1450 à 1550, éd. A. Tissier, deuxième série, t.1, p.51; v. en partic. p.44, sqq.); 1584 c'est le pont aux asnes «se dit des choses si communes que tout le monde les sait, des choses très faciles» (G. Bouchet, Serees, XI, p.344); 1611 pont aux asnes «expression qu'emploient les ignorants, qui ne connaissant pas la véritable cause des événements, imputent celle-ci à la magie» (Cotgr.); 1532 pont aux asnes de logicque «conversion d'une proposition» (Rabelais, Pantagruel, éd. V.-L. Saulnier, chap.18, p.150); 1877 pont aux ânes «démonstration graphique du théorème sur le carré de l'hypoténuse» (Littré Suppl.); 1534 faire un pont d'argent à qqn «faciliter (à l'ennemi) la retraite, pour ne pas le réduire au désespoir» (Rabelais, Gargantua, éd. R. Calder, M. A. Screech, V.-L. Saulnier, chap.41, p.244); 1585 faire des ponts d'or à qqn «id.» (Paré, Apologie, et traité contenant les voyages faits en divers lieux ds OEuvres, éd. J.-F. Malgaigne, t.3, p.707); 1616-20 faire un pont d'or à qqn « id.» (D'Aubigné, Hist. univ., II, 435); ca 1670 «faire à quelqu'un de grands avantages pour le déterminer à se désister d'une prétention, etc.» (Retz, Mémoires, éd. A. Feillet, t.2, p.448); 1640 il passera bien de l'eau dessous le pont (Oudin Curiositez); 1718 jeu faire un pont (Ac.); 1837 faucher dans le pont «donner dans le panneau» (Vidocq, Voleurs, t.1, p.160); 1847 couper dans le pont «id.» (Balzac, Splend. et mis., p.542); d) 1626 trésoriers et receveurs généraux des ponts et chaussées (édit. de déc. 1626 ds E. J. M. Vignon, Ét. hist. sur l'admin. des voies publiques en France au 17eet 18esiècle, Paris, 1862, t.1, pièces justificatives, p.98); e) 1898 autom. pont d'arrière (La France automobile, 296 ds Fr. mod., t.43, p.53); 2. a) 1155 punt «plancher ou assemblage de planches qu'on jette d'un navire à terre, ou d'un navire à un autre, pour faciliter le débarquement, l'embarquement, etc.» (Wace, Brut, éd. I. Arnold, 11198); 1925 pont-promenade (Galopin, Lang. mar., p.22); 1949 pont d'envol (Nouv. Lar. univ.); b) 1818 «partie de vêtement masculin» (Petite chronique de Paris, 283 ds Quem. DDL t.20); c) 1867 «congé que s'accorde un employé pour joindre deux autres congés qui lui ont été accordés» (Delvau); 1867 faire le pont (ibid.); d) 1948 pont aérien (L'Aurore-France libre, 17 déc. ds Quem. DDL t.18). Du lat. pontem, acc. de pons. L'expr. batre com asne a pont est due à l'opiniâtreté des ânes et à la répugnance qu'ils ont, sans doute par peur de l'eau, à franchir les ponts; il faut les frapper fort pour qu'ils se décident à passer. Comme le moyen est à la portée de tout le monde, on en serait venu à appeler pont aux ânes, les choses qui sont d'une extrême facilité. L'appellation de pont aux ânes appliquée au célèbre théorème du carré de l'hypothénuse est peut-être liée à la difficulté que présente la démonstration de la proposition qui permet de distinguer les bons élèves (c'est-à-dire ceux qui «passent le pont») des mauvais (c'est-à-dire ceux qui restent en deçà de l'obstacle, sur la rive) (v. Gde Encyclop., t.27, p.258). 2 a pont promenade prob. trad. de l'all. Promenadedeck.