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POIVRER, verbe trans.
Étymol. et Hist. I. 1. a) Déb. xiiies. mangier d'un päon pevré (Raoul de Houdenc, Vengeance Raguidel, 756 ds T.-L.); xiiies. [ms.] gastiaus pevrez (Robert de Reims, Touse de vile champestre... III, 7, éd. W. Mann ds Z. rom. Philol. t.23, p.99); fin xiiies. venoisons pevrées (D'un Ermite et du prévôt d'Aquilée ds Méon, Nouv. rec. de fabliaux, t.2, p.192); b) 1285 pevrer (Roques t.1, I, 1971); 2. 1549 cynégétique poivrer l'oiseau (Est.); 3. 1579 p.anal. menthe poivrée (Buisson, Classes et noms des plantes ds Roll. Flore t.9, p.43). II. Fig. A. 1. 1534 «maltraiter» (Rabelais, Gargantua, II, 87, éd. R. Calder et M. A. Screech, p.29); 1546 (Id., Tiers livre, XXV, éd. M. A. Screech, p.78: seras de ta femme battu, et d'elle seras desrobbé [...] Tu seras bien poyvré, homme de bien); 2. 1562 poivré «malade, en délire» (Id., 5elivre, XLVI, éd. J. Plattard [Textes fr.], p.171: Comment [...] vous rithmez aussi: par la vertu de Dieu, nous sommes tous poivrez); 3. 1640 se poivrer; poivré «prendre quelque mal vénérien; qui a la vérole» (Oudin Curiositez); 1644 trans. «transmettre (à quelqu'un) une maladie vénérienne» (Saint-Amant, Caprice, 115 ds OEuvres, éd. J. Lagny, t.3, p.90: Toy louve, toy guenon, qui m'as si bien poivré); 4. 1829 «empoisonner» (relevé dans l'Allier par Esn.); 5. 1895 «enivrer» (d'apr. Esn.). B. 1. 1761 poivré «(d'une oeuvre littéraire) assaisonné, relevé comme avec du poivre» (Voltaire, Lettre au comte d'Argental, 9 janv. ds Corresp., éd. Th. Besterman, t.22, p.446: Avez-vous lu l'ouvrage...? Cela est poivré); 2. a) 1740 poivrer «vendre cher» [cette chose] a été bien poivrée (Ac.); 1808 marchandise bien poivrée (Hautel); b) 1829 [d'une personne] poivré «qui a payé cher» (Boiste). Dér. de poivre*; suff. -é*; dés. -er.