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POISSER, verbe
Étymol. et Hist. A. 1. «enduire de poix» [cf. le dér. repoissier 1380, doc. ds Gdf.] 1538 (Est., s.v. piceus, pico); 1606 vaisseaux poissez (Nicot); 2. a) 1690 «enduire, salir de matière collante» doigts tout poissez (de sucre, de confiture) (Fur.); b) 1765 intrans. abs. «être gluant» (Encyclop.: ce corps poisse); 1873 part. prés. adj. boue poissante (Zola, loc. cit.). B. Fig. 1. 1753 poissant «(en parlant d'une personne) collant, importun» (ap. C. Piton, Paris sous Louis XV, t.5, p.103 ds Brunot t.6, p.2124); 1915 «importuner par une présence assidue» (arg. des voyous, d'apr. Esn.); 2. a) 1800 arg. «voler» (Leclair, Hist. des bandits d'Orgères ds Sain. Sources Arg. t.2, p.94); b) 1872 «surprendre, arrêter (un malfaiteur)» se faire poisser (Larch.); 1881 être poissé (Rigaud, Dict. arg. mod.); 3. 1865 se poisser «s'enivrer» (mot pop. d'apr. Esn.); 1872 (Larch.). Dér. de poix*; dés. -er. Les accept. de B 1-2, en réf. au caractère collant, gluant de la poix qui retient ce qui a contact avec elle, cf. pègre*; B 3 est rapproché par Esn. de l'arg. noir* «ivre», en réf. à la couleur de la poix, mais il est plus prob. dû au fait que l'homme ivre paraît englué, pâteux dans sa parole et dans ses mouvements. Poisser a évincé l'a. fr. poier «enduire de poix» (1160-74 «couvrir d'un emplâtre de poix» Wace, Rou, éd. A. J. Holden, III, 9639), issu du lat. picare «poisser».