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PENTE, subst. fém.
Étymol. et Hist.A. 1. 1335 «penture» ce qui maintient une porte suspendue autour de ses gonds (doc. Arch. nat. ds Gdf.); 2. a) 1497 pantes [d'un lit] (doc. Bibl. nat., ibid.); b) 1563 «bande d'étoffe tombante garnissant les côtés d'un autel» (Inv. des reliques de la Saincte Chapelle de Dijon, p.80, Jul. d'Arbaumont ds Gdf. Compl.); c) 1593 pante du daiz (Satyre Ménippée, Pièces de tapisserie, éd. Ch. Read, p.51). B. 1. 1358 «inclinaison d'une surface [le plus souvent en relation avec l'écoulement des eaux]» (doc. A. Tournai ds Gdf. Compl.); 1694 pente de comble (Corneille); 2. 1796 «plan, surface en déclivité» gravir une pente; descendre une pente de neige (H.-B. de Saussure, Voy. Alpes, t.4, pp.146, 149); 3. fig. a) 1580 «ce qui est comparé à une déclivité naturelle» (Montaigne, Essais, I, XXVI éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p.147: au bout d'un long et ennuyeux chemin [en lisant un texte] je vins à rencontrer une piece haute, riche et eslevée jusques aux nuës. Si j'eusse trouvé la pente douce et la montée un peu alongée...); b) 1588 «inclinaison morale naturelle, penchant» se laisser aller vers la pante naturelle (Id., ibid., III, XIII, p.1106); ca 1590 pente vers la haine, la cruauté, l'ambition (Id., ibid., II, XII, p.444); c) 1588 «ce qui entraîne irrésistiblement vers le bas, vers le mal» (Id., ibid., III, IX, p.993: ... appuyer et retarder de sa puissance l'inclination vers le mal, suyvre envis cette pente). Issu du lat. vulg. *pendita, part. passé fém. de pendere, formé d'apr. les verbes au parfait en -ui (moneīre, monuī, monĭ-tus, v. Ern. Morphol., § 313 II, note II, p.224). Pente devait donc exister en a. fr., peut-être dans une aire géogr. latérale; apparaissant dans la lang. écrite au xives., il a peu à peu, aux sens A et B 1, évincé le subst. pendant*. A se réfère au sens «être suspendu», B au sens «pencher» de l'a. fr. pendre (v. ce mot), corresp.respectivement aux sens «être pendu, être suspendu» et «être suspendu au-dessus, surplomber, dominer» du lat. pendere.