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PAIN, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. 1. a) Fin xes. pan «aliment fait d'une masse de farine délayée dans l'eau, pétrie et cuite au four» (Passion, éd. d'Arco Silvio Avalle, 97 [ici: allusion à la Cène]); b) 1120 un pain «une miche de pain» (Benedeit, St Brendan, éd. E. G. R. Waters, 750); c) mil. xiies. pain cotidian (Psautier d'Oxford, éd. Fr. Michel, p.254); 2. a) mil. xiies. pain de lermes, pain de dolur (ibid., p.114, 203); b) ca 1200 pain beneoit «hostie» (Aliscans, éd. E. Wienbeck, W. Hartnacke, P.Rasch, 817); 1328 pain à chanter (Douët d'Arcq, Nouv. rec. de comptes de l'argenterie, p.66); c) xiiies. pain espiritau (Sermon poitevin, 15 ds T.-L.); 3. xives. pain d'espice (ms. messin ds Romania t.15, p.181). B. 1. 1269 être au pain et au sel de «être nourri par» (Cartulaire de Pontigny, ch. 84 ds Du Cange, s.v. panis); 2. xiiies. j'ai mon pain cuit «j'ai mon existence assurée» ici employé p.iron. «ç'en est fait de moi» (Estormi, 480 ds Fabliaux, éd. Ph. Ménard, t.1, p.42); 3. 1515 manger son pain blanc le premier (Guillaume Cretin, OEuvres, éd. K. Chesney, p.236); 4. 1588 gaigner son pain (Montaigne, Essais, III, 2, éd. Villey-Saulnier, t.2, 811); 5. 1640 faire perdre le goust du pain (Oudin Ital.-fr., s.v. goust); 6. 1690 cela ne mange pas de pain (Fur.); 7. a) 1852 avoir du pain sur la planche «pouvoir vivre sans travailler (cf. aussi du pain cuit, supra)» (Humbert); b) 1888 arg. id. «avoir une collection de punitions» (Merlin, Lang. verte troupier, p.64); c) 1914-18 il y a du pain sur la planche «il y a beaucoup à faire» (Esn. Poilu, p.101); 8. a) 1842-43 manger du pain rouge «vivre d'assassinats» (Sue, Myst. Paris, t.1, p.259); b) 1866 ne pas manger de ce pain-là (Delvau, s.v. manger). C. Ca 1180 pain exprimant une notion de valeur dérisoire (Guillaume de Berneville, Gilles, 2898 ds T.-L.); 1480 pour du pain «id.» (Guillaume Coquillart, Droits nouveaux, 1908, éd. J. Freeman, p.225). D. 1. 1260 «masse en forme de pain» (Etienne Boileau, Métiers, 318 ds T.-L.); 2. a) ca 1350 pain de succre «bloc de sucre de forme de cône» (Ms BN fr. 2001 publié par Arveiller ds Romania t.94, p.163); b) 1677 chapeau fait à pain de sucre (Miege); 3. 1764 pain de singe (Valm.); 4. 1764 arbre du pain (ibid.); 1791 arbre à pain (ibid.). E. xiies. paens cucu p.allus. au fait que cette plante pousse au printemps, quand on entend à nouveau le chant du coucou (Glossaire de Tours, 331 ds T.-L. [lat. médiév. panis cuculi]); xives. pein à cocu (Antidotaire Nicolas, éd. P.Dorveaux, p.33); fin xves. pain de cocu (L'Arbolayre cité ds Roll. Flore t.3, p.339); 1762 pain de coucou (Ac.). F. 1864 arg. «coup (p.allus. à l'enflure produite)» (Chanson d'apr. Rossignol, Dict. arg., p.127: j'te vas lâcher un pain). Du lat. panis «pain», «nourriture, moyens de subsistance» et «motte, boule».